L’Afrique du Sud envisage de contourner le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président russe Vladimir Poutine en introduisant une disposition nationale accordant l’immunité aux chefs d’État en exercice. Cette mesure permettrait au président sud-africain Cyril Ramaphosa et au gouvernement de maintenir des relations amicales avec la Russie lors du sommet des BRICS qui se tiendra en Afrique du Sud, sans subir de pression extérieure.
Supra Mahumapelo, parlementaire sud-africain en charge des relations internationales, a rappelé un précédent similaire en 2015. Les autorités sud-africaines avaient alors refusé d’arrêter Omar el-Bechir, président soudanais de l’époque, lors d’un sommet de l’Union africaine à Johannesburg, malgré un mandat d’arrêt de la CPI. Selon Mahumapelo, le mandat actuel contre Poutine et Maria Lvova-Belova, commissaire présidentielle aux droits de l’enfant en Russie, n’a pas affecté le travail de la commission parlementaire des affaires étrangères ni le travail relatif aux BRICS.
La décision d’accorder l’immunité aux chefs d’État en exercice pourrait faciliter la participation de Poutine au 15e sommet des BRICS, qui se tiendra du 22 au 24 août à Durban. Le Kremlin n’a pas encore confirmé la présence du président russe à l’événement. Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères, soutient cette approche, qui permettrait à l’Afrique du Sud de préserver ses relations avec la Russie tout en respectant ses obligations en tant qu’État partie au Statut de Rome de la CPI.
Laisser un commentaire