En marge du sommet du G7, le secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a révélé une réalité troublante : il existe un déséquilibre flagrant en faveur des pays riches au sein des structures économiques et financières mondiales. Cette situation injuste et biaisée déçoit profondément les pays en développement, qui continuent de lutter pour accéder à des ressources essentielles. De plus, le secrétaire général a souligné que l’accès aux vaccins contre le coronavirus a été « profondément injuste », aggravant ainsi les disparités déjà existantes.
M. Guterres a pointé du doigt une statistique alarmante pour illustrer cette inégalité criante. Pendant la pandémie, le Fonds monétaire international (FMI) a accordé 650 milliards de dollars en droits de tirage spéciaux, dont les pays du G7, comptant 772 millions d’habitants, ont reçu 280 milliards de dollars. En revanche, le continent africain, avec une population de 1,3 milliard d’habitants, n’a reçu qu’une somme dérisoire de 34 milliards de dollars. Cette répartition des fonds, bien qu’elle respecte les règles établies, soulève des doutes quant à son équité. Le secrétaire général de l’ONU estime qu’il y a « quelque chose de fondamentalement faux dans ces règles elles-mêmes » d’un point de vue moral.
Les pays riches ont pu faire face aux conséquences économiques de la pandémie grâce à des mesures de politique monétaire et fiscale à grande échelle. Ils ont injecté des milliards de dollars dans leurs économies, créant ainsi de nouvelles liquidités. Cette situation avantageuse leur a permis de surmonter la crise avec une relative aisance. En revanche, les pays en développement, souvent lourdement endettés, n’ont pas eu les mêmes opportunités. L’impression de monnaie nationale aurait entraîné une dépréciation de leur devise, aggravant ainsi leurs difficultés économiques. Ainsi, une grande partie du monde en développement est confrontée à une crise financière profonde et dépourvue de moyens pour la surmonter.
Le constat de M. Guterres met en lumière un système financier mondial qui renforce les disparités existantes entre les pays riches et les pays en développement. Les règles actuelles semblent favoriser les intérêts des nations les plus puissantes au détriment de celles qui ont davantage besoin de soutien. Ce déséquilibre perpétue le cycle de la pauvreté et de l’inégalité, entravant ainsi les progrès économiques et sociaux des pays les plus vulnérables.
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