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Bénin: Amnesty fustige une violation de la constitution

Amnesty International a récemment publié un communiqué dénonçant la privation de liberté de quatre femmes et de leurs bébés à l’hôpital de zone de Mènontin, à Cotonou, au Bénin, pour non-paiement des frais d’hospitalisation. Selon les témoignages recueillis par l’organisation, ces femmes sont empêchées par les services de l’hôpital de sortir tant que ces frais ne sont pas réglés. L’organisation rappelle que cette pratique est arbitraire, discriminatoire et contraire à la Constitution béninoise, qui garantit le principe d’égal accès à la santé, la liberté d’aller et de venir, ainsi que la protection particulière de la mère et de l’enfant.

Le non-paiement des frais d’hôpital ne peut donc constituer un motif pour priver ces femmes de leur liberté insiste Fabien Offner, chercheur au bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty International. L’Etat béninois a l’obligation de protéger ces femmes contre les atteintes à leur liberté de la part des services de l’hôpital et doit mettre en place les mesures nécessaires pour assurer leur libération immédiate.

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Amnesty rappelle dans son communiqué que la Cour constitutionnelle du Bénin avait déjà rendu une décision similaire le 28 janvier 2021, affirmant que « aucune restriction, voire aucune privation à la liberté ne sauraient être imposées à un usager des services de santé, publics ou privés, en recouvrement de créances liées à des prestations de soins« . Cette décision rappelle l’article 6 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui garantit le droit fondamental de toute personne à la liberté, sous réserve des conditions et des modalités déterminées par le législateur.

Amnesty International appelle donc les autorités béninoises à garantir les droits à la santé et à la liberté de tous les Béninois, en mettant en place des mesures pour protéger les usagers des services de santé contre les atteintes à leur liberté de la part des hôpitaux et en assurant la libération immédiate des femmes et des bébés détenus à Mènontin.

2 réponses

  1. Avatar de Dr Doss
    Dr Doss

    C’est inadmissible c’est inadmissible c’est inadmissible et c’est inadmissible dixit Dr Doss

  2. Avatar de Tchité
    Tchité

    Georges Sorros encore dans ses œuvres, cet énergumène.

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