L’Ukraine a exprimé son regret mercredi face aux restrictions imposées par cinq pays de l’Union européenne sur ses exportations de céréales. Ces mesures, qui sont envisagées d’être prolongées par Bruxelles, sont perçues par Kiev comme un soutien indirect à l’effort de guerre russe. Ces restrictions ont été imposées par cinq États d’Europe de l’Est, parmi lesquels figure l’un des principaux alliés de Kiev, la Pologne, dans le but de protéger les agriculteurs locaux confrontés à une concurrence accrue du grain ukrainien, ce qui a entraîné une chute des prix.
Cependant, l’Ukraine considère que maintenir ces restrictions équivaut à fournir des armes supplémentaires à Vladimir Poutine contre l’unité de l’Europe. Le ministère ukrainien de l’Agriculture a exprimé son mécontentement sur Twitter en déclarant : « Le maintien des restrictions revient à donner des armes supplémentaires à (Vladimir) Poutine contre l’unité de l’Europe. » Il a également plaidé en faveur de la levée des restrictions actuelles. Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, avait quant à lui jugé nécessaire dans la journée d’hier mardi 30 Mai 2023 de prolonger les restrictions sur les céréales en provenance d’Ukraine jusqu’à fin octobre, voire plus longtemps.
Pourquoi des restrictions
Cette décision est motivée par l’afflux massif de produits agricoles ukrainiens dans l’Union européenne depuis la levée des droits de douane en mai 2022. Les restrictions ont été unilatéralement imposées mi-avril dernier par cinq pays de l’UE, à savoir la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie. Ces pays ont justifié leur décision par la nécessité de protéger leurs agriculteurs locaux face à la concurrence déloyale engendrée par les importations massives en provenance d’Ukraine.
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