Au cœur du Sénégal, un vent de discorde souffle avec une force croissante. Les familles sénégalaises sont aujourd’hui tiraillées entre le président en place, Macky Sall, et l’opposant, Ousmane Sonko. L’atmosphère est devenue si tendue que des membres d’une même famille ne se parlent désormais plus, et tout porte à croire que la tension pourrait encore plus monter. La cause de cette division familiale est double. D’une part, il y a ceux qui soutiennent le président actuel, Macky Sall, et de l’autre, ceux qui soutiennent l’opposant Ousmane Sonko. Ousmane Sonko, leader de l’opposition et maire de Ziguinchor, se trouve actuellement dans une situation délicate. Il est actuellement en procès pour des accusations de viol et de menaces de mort envers une femme travaillant dans un salon de massage. En cas de condamnation, il pourrait être exclu des élections présidentielles de l’année prochaine. Sonko, qui a décidé de ne pas assister à son procès, a appelé ses supporters à le suivre dans une « caravane de la liberté » depuis sa ville natale de Ziguinchor jusqu’à la capitale, Dakar. Ses partisans soutiennent que ses problèmes judiciaires sont une tentative du gouvernement du président Macky Sall d’entraver sa candidature aux élections de 2024.
D’autre part, le président Macky Sall se retrouve lui-même sous le feu des critiques. La question de son éventuel troisième mandat divise le pays. Les partisans de Sall soutiennent que la constitution de 2016 lui permet de se présenter à nouveau, tandis que ses détracteurs affirment le contraire. Sall, qui est resté silencieux sur ses intentions concernant l’élection présidentielle de 2024, est accusé par certains de ses opposants de chercher à écarter ses principaux adversaires de la course. Il est difficile de ne pas rappeler la situation qui a précédé l’élection de Macky Sall en 2012, où il a défié son prédécesseur, Abdoulaye Wade. À l’époque, Sall avait promis de revenir à des mandats de cinq ans à partir du mandat de sept ans que Wade avait controversé. Il avait également affirmé qu’il veillerait à ce qu’aucun leader ne puisse exercer plus de deux mandats. Cette promesse est aujourd’hui au cœur des débats entourant la possible candidature de Sall pour un troisième mandat.
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