Le Comité d’enquête de Russie annonce son intention d’ajouter à sa liste des personnes recherchées les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ayant émis des mandats d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine et de la médiatrice russe pour les droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova. Cette décision a été révélée par le chef du Comité d’enquête, Alexandre Bastrykine, lors du Forum juridique international de Saint-Pétersbourg.
Selon Bastrykine, le procureur de la Cour, les juges présidents et les trois juges ayant influencé cette décision seront bientôt ajoutés à la liste des personnes recherchées. Cette mesure fait suite à la décision du Comité d’enquête russe, qui avait engagé des poursuites pénales contre le procureur et les juges de la CPI le 20 mars dernier relate Tass. Le Comité considère que leurs actions sont illégales, étant donné qu’il n’y avait aucune raison valable d’engager la responsabilité pénale du président russe et de la médiatrice pour les droits de l’enfant.
La Russie invoque la Convention sur la prévention et la répression des infractions contre les personnes jouissant d’une protection internationale, signée le 14 décembre 1973. Selon cette Convention, un chef d’État en exercice bénéficie d’une immunité absolue devant le tribunal d’un État étranger. La position du Comité d’enquête russe soulève des questions sur l’indépendance de la CPI et la légitimité de ses décisions concernant les hauts fonctionnaires russes. Cette affaire révèle les tensions présentes et futures entre la Russie et la CPI, et pourrait avoir des répercussions sur les relations internationales ainsi que sur la crédibilité et l’efficacité de la justice pénale internationale.
Laisser un commentaire