La nuit du jeudi 15 juin a été très mouvementée à Diarradougou, un quartier populaire de la ville de Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso. En effet, selon les populations riveraines, des militaires y ont effectué une descente musclée afin de venger la prétendue « agression » dont aurait été victime un de leurs compagnons d’armes. Les choses ont très mal tourné puisque l’expédition punitive des militaires a coûté la vie à un jeune résident du quartier Diarradougou. Plusieurs blessés furent aussi enregistrés. Furieuse face au comportement des militaires, les habitants de Diarradougou se sont déportés en masse au niveau du gouvernorat de la région des Hauts-Bassins pour exprimer leur mécontentement.
Au cours de leur itinéraire, ils ont amené la dépouille du jeune homme afin que les autorités puissent comprendre ce qui s’est passé. Face à la tension qui montait, le chef d’État major adjoint des Armées s’est rendu sur place. Les autorités coutumières, notamment le grand imam de la mosquée de Bobo-Dioulasso a pesé de tout son poids pour faire baisser le mercure social. Dans un communiqué diffusé ce vendredi 16 juin, la hiérarchie militaire a confirmé les faits. Selon la version du haut commandement, les militaires ont organisé cette expédition punitive en réponse à l’agression d’un militaire dans le quartier Diarradougou ce mercredi. Le chef d’État major des Armées s’est dit consterné par les évènements survenus à Bobo-Dioulasso et il en a profité pour présenter ses condoléances à la famille du jeune homme tué.
Le chef d’État major des Armées a condamné avec la plus grande fermeté l’acte posé par les militaires dans un contexte où le pays est confronté à l’hydre terroriste. Il a déclaré qu’une enquête interne a été ouverte afin de situer toutes les responsabilités. Le haut commandement dit comprendre l’amertume des populations, mais il appelle au calme et met en avant la nécessité de préserver la cohésion sociale.
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