Sadyr Japarov, le leader du Kirghizstan, a récemment accueilli Charles Michel, le président du Conseil européen, à Cholpon-Ata, située sur les rives montagneuses du lac Issyk-Koul. Cette rencontre a eu lieu au lendemain du deuxième sommet « Union européenne – Asie centrale », réunissant les dirigeants des cinq ex-républiques soviétiques de la région. La déclaration de Michel sur le « partenariat sincère » de l’UE en Asie centrale a suggéré un potentiel repositionnement de l’UE dans une région où l’influence russe est de plus en plus contestée.
Malgré la dépendance historique du Kirghizstan à l’égard de la Russie, Japarov a exprimé son désir de travailler main dans la main avec l’UE pour résoudre des problèmes communs. Il a fait une déclaration surprenante en appelant à la fin de la guerre en Ukraine, un sujet sur lequel le Kirghizstan avait généralement évité de s’exprimer. Cela pourrait indiquer une possible évolution des alliances politiques du Kirghizstan, qui semble prêt à établir des relations plus étroites avec l’UE.
Japarov a souligné le potentiel de développement énergétique de son pays, notamment hydroélectrique et solaire, mettant en avant le projet du barrage colossal de Kambarata-1 sur la rivière Naryn. Toutefois, de tels projets en Asie centrale sont souvent source de tensions, malgré l’existence d’accords sur la gestion de l’eau, soulignant la complexité de la diplomatie régionale.
La guerre en Ukraine par la Russie a sans aucun doute stimulé les relations entre l’Asie centrale et l’UE. Le rôle que jouera le Kirghizstan dans cette nouvelle dynamique est encore incertain. Toutefois, l’intérêt croissant de cette ancienne république soviétique pour un rapprochement avec l’UE pourrait bien indiquer un changement de veste. Seul l’avenir nous le dira.
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