Le colonel Assimi Goïta, qui a pris le pouvoir au Mali en août 2020 lors d’un changement de gouvernement militaire, vient de marquer une victoire significative. Vendredi dernier, l’autorité électorale a annoncé que 97% des votants ont approuvé la nouvelle constitution lors d’un référendum. Cependant, la participation a été relativement faible, seulement 39,40% des électeurs ont exercé leur droit de vote, reflétant une tradition de faible participation électorale au Mali.
Cette nouvelle constitution, qui renforce substantiellement les pouvoirs du président, a été perçue par certains comme une stratégie pour que le gouvernement militaire, dirigé par le colonel Goïta, conserve son influence même après l’élection présidentielle prévue pour février 2024. Le texte met également l’accent sur la « souveraineté » du pays, un thème cher au président depuis sa prise de contrôle.
Cependant, le processus référendaire a été marqué par plusieurs irrégularités et incidents, en particulier dans le Centre et le Nord du pays. Certains ont évoqué la peur des attaques jihadistes et des désaccords politiques comme facteurs de ces entraves. De plus, plusieurs groupes armés du Nord, qui avaient précédemment combattu l’État central avant de signer un accord de paix fragile en 2015, ont empêché la tenue du vote dans certaines régions, arguant que le nouveau texte constitutionnel ne respectait pas les termes de cet accord. Néanmoins, l’approbation de la nouvelle constitution est une victoire importante pour Goïta et le gouvernement militaire.
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