L’émergence des véhicules électriques et leur potentiel écologique a déclenché une course mondiale pour les matières premières nécessaires à la fabrication des batteries. Selon Bloomberg, quatre pays africains, le Zimbabwe, le Mali, la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Éthiopie, sont en bonne position pour devenir des acteurs clés dans cette nouvelle ère de l’économie verte grâce à leurs réserves de lithium. Au Zimbabwe, le minerai de lithium a déjà commencé à être produit à la mine Sabi Star de Chengxin Lithium Group Co., tandis qu’un premier envoi de concentré de lithium a été acheminé le mois dernier vers Zhejiang Huayou Cobalt Co. au départ d’un projet zimbabwéen.
De son côté, le Mali est également devenu un site d’investissement majeur, avec Ganfeng Lithium Group Co. qui a investi dans la mine de Goulamina. Ces investissements chinois sont cruciaux pour soutenir la demande croissante de matériaux de batterie, notamment en provenance des fabricants chinois tels que CATL et BYD Co.
La RDC et l’Éthiopie ne sont pas en reste. Contemporary Amperex Technology Co., l’un des principaux producteurs de batteries de Chine, a soutenu un projet en RDC par le biais de l’une de ses filiales. De son côté, Sichuan Yahua Industrial Group Co. a pris une part dans un projet en Éthiopie. Les investissements chinois en Afrique représentent aujourd’hui la plus grande source de capitaux pour l’approvisionnement en matériaux de batterie.
Outre ces quatre pays, le Maroc, grâce à son accord de libre-échange avec les États-Unis et sa proximité avec l’Europe, émerge comme un potentiel hub pour la production de batteries pour véhicules électriques. Avec son abondance de phosphate, nécessaire dans les cellules de lithium fer phosphate, le gouvernement marocain a annoncé plus tôt cette année qu’un accord préliminaire avait été conclu avec le fabricant de batteries chinois Gotion High-Tech Co. pour construire la première usine majeure de batteries pour véhicules électriques en Afrique. L’investissement requis s’élèverait à 6 milliards d’euros pour une capacité annuelle de 100 gigawatts. En somme, l’Afrique se positionne résolument comme un acteur clé dans la transition énergétique mondiale.
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