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Le Maroc porte un deuxième coup au français et choisit l’arabe

Mohammed VI (DR)

C’est une décision qui marque un tournant dans la sphère administrative du Maroc. Ghita Mezzour, la ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, a annoncé le 3 juillet 2023 que l’arabe est désormais la langue officielle de l’administration publique, des établissements publics et privés. Cette mesure, saluée par beaucoup de citoyens sur la toile, signe la fin de l’utilisation du français au sein de l’administration marocaine. Elle représente non seulement une obligation constitutionnelle, mais fait suite à un jugement du Tribunal administratif de Rabat, confirmé par la Cour d’appel, déclarant l’usage du français par les administrations publiques comme non réglementaire.

La ministre a également rappelé une circulaire du Chef du gouvernement datant du 30 octobre 2018, qui imposait l’utilisation de l’arabe et de l’amazigh par les administrations publiques et les collectivités locales. Ce choix politique s’inscrit dans une politique de valorisation des langues nationales et de l’identité culturelle marocaine, en particulier en réponse à l’héritage colonial français.

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Cependant, ce choix de l’arabe intervient dans un contexte plus large de réorientation linguistique au Maroc. Il y a un mois, le pays avait annoncé une réforme éducative majeure pour élargir l’enseignement de l’anglais au niveau du collège. Le ministère de l’Éducation envisage d’augmenter progressivement le taux de couverture de l’anglais dans les établissements scolaires, avec pour objectif une couverture de 100% en deuxième année d’ici 2024-2025. Ce mouvement fait écho à une tendance similaire en Algérie, où la langue française a aussi reculé.

L’enseignement généralisé de l’anglais au collège marocain et la décision de l’administration marocaine d’adopter l’arabe comme langue officielle constituent une double remise en question de la place du français au Maroc. Ces transformations ne sont pas seulement symboliques : elles témoignent d’une redéfinition de la politique linguistique du pays qui pourrait avoir des conséquences significatives sur l’importance et l’influence de la langue française au Maghreb.

Des relations tendues entre la France et le Maroc

Le contexte actuel des relations franco-marocaines est complexe et tendu. Les problèmes tels que la restriction arbitraire des visas, la campagne médiatique et le harcèlement judiciaire sont couramment cités comme points de discorde. Les commentaires du président français, Emmanuel Macron, concernant le rôle de la diaspora maghrébine ont été mal accueillis par le Maroc, exacerbant davantage les tensions.

Ces tensions sont évidentes dans l’annulation de la visite du président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Geoffroy Roux de Bézieux, au Maroc, initialement prévue pour le 26 juin. Alors que Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), exprime l’espoir d’une amélioration des relations et d’une reprogrammation de la visite, les difficultés actuelles semblent mettre un frein à ces efforts. Cela survient alors que le Maroc semble s’éloigner de l’influence française, comme en témoigne sa décision d’accentuer l’enseignement de l’arabe dans la sphère administrative.

5 réponses

  1. Avatar de Napoléon
    Napoléon

    Au moins que le Yoruba, le Fon, l’Aja, le Minan, le Bariba et le Dendi soient enseignés régulièrement dans les écoles et dans les régions respectives.

  2. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Je vais envoyer un conteneur de kliness.a mon ami @-@
    La déculottée diplomatique de la france.sous micron.est un suicide

  3. Avatar de Mike
    Mike

    Très bien

  4. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Vivement que le Peulh soit désormais la langue officielle constitutionnelle du Bénin
    Amine

    1. Avatar de La Foudre
      La Foudre

      « peulh » langue nationale de Danxomê, Aziz, as-tu bu du tchougoudou frelaté ou tu es en manques de mémés alsaciennes

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