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Lutte contre la désertification : ‹‹ Il faudrait que le Bénin se réveille ››, dixit Charles Balogoun

La désertification est un processus de dégradation des sols qui découle des changements climatiques. Ce processus s’achève par l’aridification et la sécheresse locales consécutives à la dégradation des terres, qui mènent à un territoire de type désertique. Près du Benin, le Niger est véritablement affecté par les effets néfastes des changements climatiques. Alors, il urge que le Bénin prenne de mesures drastiques pour une meilleure résilience.

‹‹ Parlant par exemple du désert du Sahara, nous avons près de 48 millions d’hectares de terre dégradée. Au Bénin, les inconvénients du changement climatique se sentent plus au nord ››, a expliqué Charles Balogoun, représentant Afrique auprès de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). En effet, dans le cadre de la lutte contre la désertification, le Bénin a pris certaines dispositions louables dont la ratification des conventions de Rio, la ratification de la convention de Ramsar sur les zones humides et l’adoption de la loi n° 2017-39 du 26 décembre 2017 portant interdiction de la production, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation de sachets plastique non biodégradables en République du Bénin.

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Cependant, la principale barrière que le Bénin peine à franchir est celle de l’applicabilité de toutes ces lois en vigueur pour la protection de l’environnement. Pour qu’il y ait plus de résilience au Bénin face aux effets néfastes des changements climatiques, le spécialiste des questions environnementales a fait des recommandations au gouvernement. Une forte collaboration entre le gouvernement et les organisations de la Société civile est indispensable. Car, ces organisations serviront de médiateur entre les populations et le gouvernement en facilitant les sensibilisations et les apports de solutions.

Il urge que le gouvernement s’investisse dans la restauration des sols. Charles Balogoun trouve qu’il serait très profitable pour le Bénin d’intégrer la grande muraille verte qui est une grande initiative de l’Union africaine. ‹‹ Quand nous importons des produits, c’est de l’argent que nous envoyons ailleurs. Restaurer nos sols nous permettra de développer notre agriculture et de diminuer notre propension à l’importation. Ça nous permettra également de limiter l’exode rural, d’empêcher aux jeunes d’entrer dans le terrorisme ou d’aller se tuer dans la Méditerranée et aussi de faire avancer notre économie ››, a notifié Charles Balogoun.

Concernant les femmes rurales qui se servent des fagots de bois au quotidien dans l’exercice de leurs activités de revenu, Charles Balogoun, le représentant Afrique auprès de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) invite le gouvernement à les accompagner à transformer les déchets organiques par le biais d’un biodigesteur en biogaz et obtenir à la fin du processus, du bio fertilisant pour le sol. ‹‹ Plus elles coupent les bois, plus nous tendons vers la désertification, plus nous tendons vers le réchauffement climatique, et plus nous tendons aussi à la destruction de la couche d’ozone ››, a-t-il expliqué. Il faudrait également former les agriculteurs quant à l’entretien et la bonne utilisation des terres.

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