Dans un contexte de désordre public grandissant suite à la mort tragique de Nahel, un jeune de 17 ans abattu par un policier lors d’un contrôle routier, la France est devenue le point de mire de critiques internationales acerbes. Les émeutes qui secouent l’Hexagone n’échappent pas à l’attention de pays comme la Turquie, l’Iran et la Chine, qui ont saisi cette occasion pour exprimer leurs points de vue sur la situation française, dans une certaine ironie politique. La Chine a réagi suite à l’attaque d’un bus de touristes chinois à Marseille, demandant à la France d’assurer la sécurité de ses ressortissants et de leurs biens. Le consulat général de Chine à Marseille a également conseillé aux Chinois souhaitant se rendre en France de « redoubler de vigilance ».
Il faut rappeler que la France est l’un des pays qui émet le plus souvent ce genre de recommandations à ses ressortissants quand des troubles sont observés dans des pays en proie à des violences, notamment djihadistes. Cet incident souligne l’impact des troubles sur la perception internationale de la sécurité en France, ajoutant un autre niveau de complexité à cette crise nationale.
La Turquie et l’Iran au tournant
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, connu pour sa critique régulière de la France, a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de « racisme institutionnel » et de « passé colonial » du pays. Il attribue à ces facteurs les troubles actuels, affirmant que les musulmans en France sont « opprimés« . Tout en condamnant le pillage des magasins et les troubles urbains, Erdogan exhorte les autorités françaises à « tirer les leçons de cette explosion sociale ».
Troisième pays l’Iran! Malgré sa propre répression meurtrière de la révolte suite à la mort de Mahsa Amini, Téhéran appelle ironiquement à la « retenue »; terme employé par les autorités françaises suite à la répression iranienne. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien a demandé au gouvernement français de « mettre fin au traitement violent » de sa population, soulignant l’ironie de la situation compte tenu du passé de critique des régimes autoritaires par la France. Il a dénoncé les « relations discriminatoires avec la population immigrée« .
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