En Afrique, un nouveau chapitre de la longue histoire de rivalités géopolitiques s’écrit, avec la Russie et l’Occident – principalement les États-Unis et la France – se livrant à une guerre d’influence pour le contrôle des ressources. La mine d’or de N’dassima en République centrafricaine sert de toile de fond à cette bataille pour la puissance et la prospérité. Historiquement, l’Occident, avec la France et les États-Unis en tête, a largement dominé l’influence économique et politique en Afrique. Cependant, la Russie, cherchant à étendre son influence, utilise des tactiques nouvelles pour déloger ces puissances établies.
Une illustration flagrante est la manière dont une compagnie canadienne, Axmin, a été évincée de l’exploitation de la mine d’or de N’dassima, l’une des plus lucratives du pays. L’initiative du gouvernement centrafricain a en effet profité au groupe russe Concord Management lié à la milice Wagner installée en Centrafrique. Les implications de cette rivalité vont bien au-delà de la Centrafrique. Pour Washington, le contrôle par la Russie de la mine N’dassima, estimée à 2,8 milliards $, est préoccupant car elle pourrait financer des opérations de milices russes.
Les États-Unis et la France voient d’un mauvais œil cette progression russe, craignant une remise en question de leurs intérêts économiques et sécuritaires sur le continent. Face à cette dynamique, la question demeure: comment les puissances occidentales répondront-elles à cette avancée russe en Afrique? Alors que le bras de fer continue, les entreprises et les nations doivent naviguer avec prudence dans ces eaux géopolitiquement agitées.
Des craintes pour le Niger
Les récents événements en République centrafricaine soulèvent des craintes d’un scénario similaire au Niger, un autre pays africain riche en ressources naturelles. Le Niger est crucial pour l’approvisionnement en uranium, notamment pour la France qui a vu sa position de fournisseur privilégié s’éroder au profit d’autres acteurs mondiaux comme le Canada. Cette situation est déjà complexe, marquée par des controverses environnementales et une hostilité croissante contre la France.
Avec les tensions géopolitiques actuelles, il est plausible que la Russie, en suivant son modèle en Centrafrique, cherche à étendre son influence au Niger, exploitant les fissures entre les intérêts occidentaux et les aspirations locales. Une telle manœuvre augmenterait les enjeux pour la France et les États-Unis, déjà préoccupés par la montée de la Russie en Afrique.
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