Depuis le 26 juillet, le Niger est sous les feux de la rampe avec le coup d’Etat qui a renversé le président Bazoum. Le Bénin voisin a été très présent dans la résolution de cette crise par la personne de son président Patrice Talon. Seulement, les déclarations faites et les postures affichées compromettent un peu les bonnes relations entre le Bénin et le Niger. Hier dimanche 06 juin a pris fin l’ultimatum donné aux putschistes du Niger par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de rétablir l’ordre constitutionnel et le président déchu Mohamed Bazoum. On se rappelle très bien, les premières menaces contre la junte étaient parties du président Patrice Talon le 27 juillet à la sortie d’une audience avec son homologue nigérian et président en exercice de la CEDEAO Bola Ahmed Tinubu.
On se rappelle très bien. Le président de la république affirmait sans barguigner que la CEDEAO ferait tout pour rétablir Bazoum au pouvoir même s’il faut faire recours à une option militaire. Désigné par le président Tinubu pour porter le message aux militaires putschistes, Patrice Talon n’a jamais pu se rendre à Niamey. A deux reprises, il aurait essuyé un refus d’atterrissage pour son avion par les nouveaux hommes forts de Niamey. Du début de cette crise jusqu’à maintenant, le Bénin s’est affiché comme le bon élève d’une CEDEAO, pourtant affaiblie, en restant solidaire des décisions prises. Aussi a-t-il fermé sa frontière avec le Niger le 30 juillet en respect de la décision de la CEDEAO d’appliquer des sanctions économiques contre ce pays. Après la fin de l’ultimatum intervenu hier, on se demande bien si le Bénin fera le pas risqué d’engager ses troupes au nord pour combattre le Niger.
La suite de cet article est réservé aux abonnés: Connectez-vous si vous avez déjà un abonnement ou abonnez-vous ici
Laisser un commentaire