Le paysage politique gabonais a connu une série d’événements sans précédent ces dernières semaines. Ali Bongo Ondimba, à la tête du Gabon pendant 14 ans, a vu sa présidence se terminer abruptement suite à un coup d’État militaire le 30 août, après la proclamation contestée de sa réélection. Depuis cet événement, le président déchu se trouvait en résidence surveillée. La situation a cependant évolué récemment. Selon une annonce faite à la télévision d’État par le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, Ali Bongo est désormais « libre de ses mouvements ».
Le communiqué, endossé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema stipule que M. Bongo est libre de quitter le pays s’il le souhaite, notamment pour des raisons de santé. Il est important de rappeler qu’Ali Bongo a subi un AVC en 2018, le laissant avec des séquelles physiques notables. Le droit de se déplacer lui offre ainsi l’opportunité de chercher des soins appropriés à l’étranger. Sa santé fragile pourrait être l’une des raisons derrière cette décision de libération par les autorités de la transition.
Le nouveau visage au cœur de la transition, le général Oligui Nguema, a déjà prêté serment comme président de la transition gabonaise. Lors de cette cérémonie solennelle retransmise depuis Libreville, le général s’est engagé devant le peuple gabonais à préserver le régime républicain et les acquis démocratiques. Ce serment, effectué devant les juges de la Cour constitutionnelle, signe également la restauration des pouvoirs de cette institution.
La trajectoire du général Oligui Nguema est marquée par des étapes déterminantes. Né au sein d’une famille militaire gabonaise, sa vocation s’est dessinée tôt. Après avoir été l’aide de camp de l’ex-président Omar Bongo, il a bénéficié de formations prestigieuses, notamment à l’Académie royale militaire du Maroc. En 2018, à son retour au Gabon, il prend la tête de la Garde républicaine. Aujourd’hui, il se trouve propulsé sur le devant de la scène, portant la lourde responsabilité de guider le Gabon dans cette phase transitoire.
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