Le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, demeure à Libreville et n’a pas l’intention de quitter le pays. C’est ce qu’a fait savoir dans une interview à la BBC le premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima. « Je pense qu’il est en attente pour voir ce qui se passera ensuite« , a supposé le chef du gouvernement des putschistes.
Pour rappel, la semaine dernière, le général Brice Oligui Nguema, qui est à la tête du coup d’État au Gabon, a indiqué que l’ancien président, « compte tenu de son état de santé », était « libre de ses mouvements » et pouvait « se rendre, s’il le souhaite, à l’étranger » pour effectuer ses contrôles médicaux. Toutefois, Raymond Ndong Sima a réitéré l’intention des nouvelles autorités de poursuivre et traduire en justice tous les politiciens qui étaient impliqués dans la corruption et le blanchiment d’argent.
Pour ce qui est de la politique étrangère, le premier ministre assure que Libreville compte maintenir de bons rapports avec Paris, étant donné que les investisseurs français travaillent dans les secteurs énergétique et minier gabonais. « Nous avons une longue histoire de relations avec la France », a-t-il constaté tout en ajoutant que cela n’empêchait pas le Gabon de coopérer également avec d’autres pays.
Le 30 août au matin, un groupe de hauts gradés de l’armée gabonaise a annoncé à la télévision nationale qu’il avait pris le pouvoir. Des membres de la Garde républicaine, des services de sécurité, de l’armée et de la police figuraient parmi les rebelles. Les putschistes ont annulé les résultats des élections du 26 août, remportées par le président sortant Ali Bongo Ondimba. (avec TASS)
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