La course pour l’Afrique s’est intensifiée ces dernières années, avec des puissances mondiales majeures établissant des empreintes stratégiques et économiques significatives sur le continent. La Chine, avec ses massifs investissements dans les infrastructures et ses prêts commerciaux, est devenue un acteur dominant, cherchant à sécuriser des matières premières essentielles pour alimenter sa croissance économique vertigineuse.
Parallèlement, la Russie a renforcé ses liens militaires et énergétiques avec plusieurs nations africaines, tandis que les pays occidentaux, avec une longue histoire de relations coloniales et postcoloniales, cherchent à réorienter et moderniser leurs relations avec l’Afrique. La Turquie, cherchant à étendre son influence au-delà de son voisinage immédiat, a également établi des partenariats stratégiques et commerciaux à travers le continent.
Plus récemment, l’Iran a commencé à se tourner vers l’Afrique, cherchant des opportunités économiques et peut-être des alliances stratégiques. Cette convergence d’intérêts dans la région souligne l’importance croissante de l’Afrique sur l’échiquier mondial, à la fois en tant que marché émergent et en tant que zone d’influence géopolitique.
Opérations pétrolières
L’Iran, l’un des principaux producteurs de pétrole de la planète, a fait part de son ambition d’élargir ses opérations pétrolières en Afrique. Le Burkina Faso, pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, est au cœur de cette stratégie ambitieuse, le projet principal étant la construction d’une raffinerie sur son territoire.
Lors d’une rencontre récente entre les autorités iraniennes et burkinabè, Javad Oji, le ministre iranien du Pétrole, a confirmé ce projet. Selon les informations recueillies, il a rencontré la ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Olivia Rouamba. Au cours de cet échange, M. Oji a exprimé la volonté de son pays de collaborer étroitement avec le Burkina Faso, en mobilisant des spécialistes des deux nations, pour la réalisation de ce projet d’envergure.
La position dominante de l’Iran sur la scène pétrolière mondiale n’est pas à négliger. Produisant près de 2,6 millions de barils de pétrole par jour, le pays se place dans le top 10 des producteurs mondiaux. Cette expertise, combinée à la nécessité du Burkina Faso de diversifier ses sources d’énergie et de développer son infrastructure énergétique, pourrait faire de ce projet une collaboration mutuellement bénéfique. La visite, depuis lundi, de la cheffe de la diplomatie burkinabè à Téhéran, témoigne de la volonté des deux pays de renforcer leurs relations. Dans un contexte mondial en évolution, où l’énergie joue un rôle central, de tels partenariats peuvent façonner l’avenir de la coopération Sud-Sud.
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