Il y a six mois, le Zimbabwe a pris la décision coursgeuse de mettre fin à l’exportation de son lithium brut, une étape visant à valoriser sa richesse minière et à lutter contre la contrebande. Aujourd’hui, le Mali emboîte le pas en interdisant également ses exportations de lithium non transformé, avec l’intention d’augmenter la valeur de ses exportations en fournissant du concentré de lithium dès 2024.
L’enjeu de la transformation locale
Comme le Zimbabwe, confronté au défi d’une industrie de transformation inexistante, le Mali mise sur la transformation locale pour maximiser ses bénéfices. La région de Kayes, avec son important gisement de lithium à Goulamina, sera au cœur de cette initiative malienne. Le projet d’extraction devrait positionner le Mali comme un acteur majeur dans la production de lithium en Afrique.
Le lithium, un composant essentiel des batteries pour les véhicules électriques et les smartphones, est au centre d’une concurrence internationale accrue. Des pays tels que le Mali et le Zimbabwe, dotés d’importantes réserves, ont historiquement vendu le métal sous sa forme brute, privant ainsi leurs économies d’une plus-value significative.
Une industrie prometteuse en perspective
Le Zimbabwe, en tant que cinquième producteur mondial de lithium, a enregistré d’énormes pertes malgré une demande croissante et une hausse des prix. Sa nouvelle stratégie, visant à promouvoir une industrie locale des batteries, est une leçon pour d’autres pays producteurs. Le Mali semble reconnaître cet avantage, avec des plans concrets pour une production de concentré dès 2024.
Une vision à long terme pour l’Afrique
Avec la demande croissante de lithium dans le monde, les pays africains riches en ce métal ont l’occasion de jouer un rôle de premier plan. En choisissant de transformer le lithium localement, ils peuvent non seulement augmenter leurs revenus, mais aussi stimuler le développement industriel, créant ainsi des emplois et renforçant leur position sur le marché mondial.
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