Des chercheurs se sont donnés pour objectif de reconstituer un ancien parfum utilisé pour embaumer les morts de l’Égypte ancienne. Pour ce faire, les scientifiques ont utilisé la momie d’une femme importante égyptienne, du nom de Senetnay. Cette dernière, qui avait vécu sous la 18ᵉ dynastie plus de 3500 ans plus tôt, était une infirmière royale. D’après le Met Museum, elle était aussi l’épouse du maire de Thèbe, Sennefer. Le mélange de substances utilisées dans le processus de sa momification a été étudiée dans le but de reconstruire ce que les scientifiques appellent le « parfum de l’éternité ».
Un baume fait notamment d’un mélange de résine de dammar
Dans un communiqué, Barbara Huber, archéologue au du Max Planck Institute en Allemagne a confié que son équipe a « analysé les résidus de baume provenant de l’équipement de momification de Senetnay ». Il s’agit de vases contenant un baume fait d’un mélange de résine de dammar ou de pistachier, de résine de mélèze, de bitume, de graisses, d’huile végétale ou encore de cire d’abeilles. Notons que pour parvenir à reconstituer le « parfum de l’éternité » les scientifiques ont bénéficié de l’aide de la parfumeuse française, Carole Calvez. Le parfum est aujourd’hui exposé au musée Moesgaard au Danemark.
« Le parfum de l’éternité représente bien plus que l’arôme du processus de momification. Il incarne la riche signification culturelle, historique et spirituelle des pratiques mortuaires de l’Égypte ancienne » a ajouté Barbara Huber. Pour rappel, ce n’est pas la première fois que des scientifiques révèlent un vieux parfum. Un vieux parfum avait été découvert des années plus tôt à Rome. Il s’agit du Patchouli qui était dans une bouteille vielle de 2000 ans. La découverte avait été faite en Espagne, au cours de fouilles archéologiques près de Séville. Les chercheurs avaient retrouvé la bouteille dans ce qui aurait été un caveau familial de riches Romains, en 2019.
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