Les riches monarchies du Golfe ont investi des sommes folles dans divers secteurs cette année

Mohammed ben Zayed, Président des Émirats Arabes Unis

Les monarchies du Golfe, riches en pétrole, font sensation sur la scène internationale avec leurs investissements massifs atteignant près de 50 milliards de dollars. Cette frénésie de dépenses n’est pas seulement le fait des fonds souverains de la région, mais également des entreprises soutenues par l’État. Le but de cette démarche ? Diversifier leurs économies et étendre leur influence à l’échelle mondiale. Parmi les acteurs clés de cette transformation, on retrouve les entreprises publiques des Émirats arabes unis et d’Arabie saoudite.

Beaucoup d’entre elles bénéficient du soutien des fonds patrimoniaux. Au cours de l’année en cours, elles ont participé à des transactions d’une valeur dépassant les 50 milliards de dollars. Ces investissements couvrent une multitude de secteurs, allant des télécommunications aux énergies renouvelables, en passant par les jeux. Un changement notable dans cette dynamique est la préférence croissante pour acheminer des accords stratégiques par le biais de grandes entreprises de la région, telles que Masdar, producteur d’énergie propre d’Abu Dhabi, Emirates Telecom Group, et la Saudi Arabian Mining Company.

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Cette semaine, Pure Health, majoritairement détenue par l’ADQ d’Abou Dhabi, a réalisé une acquisition d’une valeur impressionnante, rachetant l’un des plus grands exploitants d’hôpitaux indépendants du Royaume-Uni pour 1,2 milliard de dollars. De plus, Avilys, loueur d’avions et propriété du Fonds d’investissement public d’Arabie Saoudite, a conclu un accord pour l’acquisition des activités de financement aéronautique de Standard Chartered Plc, évalué à 3,6 milliards de dollars.

Ce changement de cap dans la manière dont les accords sont négociés met en lumière les ambitions internationales grandioses des pays du Golfe. Ils cherchent à bâtir de grandes entreprises mondiales, tout en faisant face à des opportunités d’expansion limitées sur leur propre territoire. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie plus vaste visant à attirer des investissements et des technologies de pointe, tout en développant de nouvelles industries et capacités de fabrication. Cette approche suit l’exemple de pays tels que la Corée du Sud, où des entreprises telles que Samsung Electronics Co. Ltd. ont acquis une renommée mondiale.

Hamza Girach, co-responsable du secteur bancaire pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez Citigroup Inc., commente : « Les entreprises du Moyen-Orient, en particulier en Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis, sont habilitées par leurs bailleurs de fonds souverains à sortir et à rechercher des transactions transformatrices en construction. Le plus grand changement que nous observons en matière de négociation d’accords au Moyen-Orient est l’émergence de ces entreprises qui recherchent une croissance à l’étranger et souhaitent se développer par le biais d’acquisitions.« 

Au cours de la dernière année, de nombreux acteurs internationaux ont sollicité les fonds souverains du Golfe, qui détiennent collectivement plus de 3 000 milliards de dollars d’actifs, pour obtenir un financement crucial, tandis que d’autres se retirent. Cette tendance a été particulièrement marquée, avec une augmentation de 39 % des transactions au Moyen-Orient l’année précédente, portée par les fonds souverains et les entreprises locales, par rapport à une baisse de 12 % de l’activité mondiale de fusions et acquisitions, selon un rapport de Bain & Company.

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