Lors de sa tournée africaine qui se termine en Angola, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude face à la montée des régimes militaires dans plusieurs pays africains. M. Austina a ouvertement critiqué les militaires qui, selon lui, ont « renversé la volonté du peuple » à travers des coups d’État. Austin a souligné l’importance des armées dirigées par des civils pour la sécurité et la démocratie. « Quand les généraux renversent la volonté du peuple et mettent leurs propres ambitions au-dessus de l’État de droit, la situation sécuritaire se dégrade, et la démocratie meurt… L’Afrique a besoin d’armées au service de ses citoyens, pas l’inverse« a lâché le responsable américain
La vision des États-Unis pour l’Afrique est claire : soutenir des politiques gouvernementales qui favorisent la paix, la sécurité et la gouvernance démocratique. Selon Austin, ces éléments sont indissociables. Par ailleurs, le contexte politique récent au Niger soulève des questions quant à l’avenir des relations entre ce pays et ses alliés occidentaux. Suite au coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président Mohamed Bazoum, les relations entre le Niger et la France sont devenues tendues. Des manifestations exigeant le départ des troupes françaises ont été fréquentes.
D’autres pays concernés
En conséquence, la France a été contrainte d’annoncer le départ de ses troupes et de son ambassadeur. Ces tensions ne se limitent pas au Niger. D’autres pays du Sahel, tels que le Mali et le Burkina Faso, ont également connu des bouleversements politiques, avec une montée des régimes militaires. Ces pays ont formé une alliance défensive, tout en se rapprochant de la Russie, accusant la France de « domination néocoloniale« .
La situation est d’autant plus complexe que des organisations régionales comme la CEDEAO semblent hésitantes face à la montée des régimes militaires. Bien que la CEDEAO n’ait pas opté pour une intervention militaire, la dynamique politique du Sahel est en plein bouleversement.
Alors que la région du Sahel connaît des changements politiques majeurs, la position des États-Unis reste claire : le soutien à la démocratie et à la gouvernance dirigée par des civils. Toutefois, face à la montée des tensions et des défis sécuritaires, l’avenir des relations entre les pays du Sahel et les pays occidentaux demeure incertain.
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