La récente attaque du Hamas contre Israël et la riposte de l’armée israélienne ont suscité diverses réactions à travers le continent africain, révélant une fois de plus l’aspect complexe des relations internationales et des alliances diplomatiques. En Afrique de l’Ouest, le Sénégal, actuellement à la tête du comité des Nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a souligné l’importance d’une reprise rapide des négociations entre les deux parties. Toutefois, le Kenya s’est montré très direct dans sa réaction, condamnant sans équivoque l’attaque du Hamas et soutenant fermement le droit d’Israël à riposter.
« Il n’existe aucune justification au terrorisme, qui constitue une menace sérieuse à la paix et à la sécurité internationale », a déclaré le président kényan William Ruto. Au Maghreb, la situation est encore plus nuancée. Alors que le Maroc, ayant normalisé ses relations avec Israël en 2020, adopte une posture neutre en appelant à un arrêt immédiat de la violence et à une désescalade, l’Égypte a exhorté les deux parties à la retenue, mettant en garde contre les dangers d’une escalade. Dans le même temps, la Tunisie a exprimé un soutien inconditionnel à la Palestine.
L’Algérie condamne Israël
L’Algérie, quant à elle, a exprimé son soutien à la Palestine par le biais d’actions symboliques et de déclarations officielles, condamnant les actions d’Israël à Gaza. « L’Algérie suit avec une profonde inquiétude l’escalade des agressions sionistes barbares contre la bande de Ghaza, qui ont coûté la vie à des dizaines d’innocents enfants du peuple palestinien, tombés en martyrs face à l’entêtement de l’occupation sioniste dans sa politique d’oppression et de persécution imposée au vaillant peuple palestinien », peut-on lire dans un communiqué du ministère des affaires étrangères.
La complexité des alliances politiques dans la région est également illustrée par la position de l’Afrique du Sud, qui reste fidèle à ses liens historiques avec le peuple palestinien et critique fortement Israël. Selon le département des relations internationales et de la coopération « Cette nouvelle conflagration est la conséquence d’une occupation et d’une colonisation illégale continue de la Palestine »
L’Union africaine, en tant qu’entité continentale, a appelé à une désescalade et à un retour aux négociations. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, a souligné que la non-reconnaissance des droits fondamentaux du peuple palestinien, en particulier leur droit à un État souverain, est une source majeure de tensions. La multiplicité des réponses africaines reflète non seulement la diversité des opinions politiques et des alliances diplomatiques du continent, mais aussi l’importance d’une solution à long terme pour le conflit israélo-palestinien.
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