L’herbicide controversé glyphosate divise l’Europe

Les membres de l’Union Européenne n’ont pas pu accorder leur violon sur le sujet relatif à l’autorisation du glyphosate dans leur espace au cours de la prochaine décennie. Dans la matinée de ce vendredi 13 octobre, la France s’est abstenue de donner son accord pour un vote dont l’objectif initial était d’autoriser de nouveau l’herbicide controversé glyphosate en Europe. Selon une annonce qui a été faite par la Commission européenne, le sujet sera débattu de nouveau en novembre.

Le sort de l’herbicide sera soumis à un comité d’appel. Pour l’heure, l’herbicide est toujours utilisé au sein de l’Europe. Son autorisation expire le 15 décembre. L’autorisation actuelle du glyphosate dans l’UE avait été renouvelée en 2017. Selon la proposition qui a été faite par la Commission européenne, le feu vert sera renouvelé jusqu’à décembre 2033. Ceci est intervenu après le rapport d’un régulateur européen, estimant que le niveau de risque ne justifiait pas d’interdire la substance.

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La France quant à elle s’est démarquée par sa réaction en optant pour l’abstention. « On a dit, depuis le début, que la proposition de la Commission telle qu’elle est formulée, 10 ans sans conditions, ne correspondait pas à la trajectoire » décidée par la France depuis plusieurs années, qui est de « restreindre les usages, là où il y a des alternatives pour faire en sorte qu’il y ait moins de glyphosate », a confié à l’Agence de Presse Française le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.

Rappelons qu’il y a quelques années, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a classé le glyphosate comme « cancérogène probable ». L’organisme onusien a fait remarque que « des études cas-témoins d’exposition professionnelle conduites en Suède, aux Etats-Unis et au Canada ont montré des risques accrus de lymphome non hodgkinien ».

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