En réponse à la suspension significative de l’aide économique des États-Unis, le Niger, sous la direction du pouvoir Tchiani, est poussé à rechercher activement des sources alternatives de financement. Cette suspension, qui survient après le coup d’État militaire de cet été, est estimée à environ 500 millions de dollars et a laissé un vide majeur dans le budget du pays.
L’une des initiatives majeures annoncées par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) est la mise en place d’un « fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie« . Avec des prélèvements prévus sur des secteurs variés tels que les entreprises, les hydrocarbures et la diaspora, ce fonds ambitionne d’apporter une bouffée d’oxygène au budget national. La proposition inclut notamment un prélèvement sur les péages et un autre sur les billets d’avion, bien que certains experts remettent en question la viabilité de ces mesures.
Cependant, il est intéressant de noter la solidarité manifestée par la diaspora nigérienne. Récemment, des dons conséquents ont été faits par des Nigériens vivant au Togo et à Dubaï, reflétant une volonté de soutenir le pays en ces temps tumultueux. Toutefois, certains affirment que les contributions ne suffiront pas à combler le déficit créé par la perte d’aides occidentales ?
Une coopération plus accrue avec le Mali et le Burkina Faso ?
Alors que le Niger navigue à travers ces eaux troubles, la recherche de solutions durables et efficaces pour soutenir l’économie nationale demeure une priorité cruciale pour le pouvoir Tchiani. Le défi pour le pouvoir Tchiani est de parvenir à une stratégie qui non seulement répond aux besoins immédiats du pays, mais assure également sa stabilité à long terme.
Face à un isolement croissant sur la scène internationale exacerbé par des tensions avec la France, le Mali, le Burkina Faso, et le Niger pourraient envisager une union fédérale. Récemment, une rencontre entre les Premiers ministres burkinabè et nigérien a mis l’accent sur une coopération accrue, notamment sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Cette idée de fédération, évoquée précédemment, vise à dynamiser l’économie régionale.
Ces trois pays, gouvernés par des régimes militaires après des coups d’État, partagent des défis similaires, dont des désaccords avec la France et un rapprochement avec la Russie. La suspension de l’aide américaine au Niger amplifie ces défis. Dans ce contexte, une fédération pourrait offrir une stratégie de résilience, bien que son efficacité demeure incertaine.
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