Suite à la suspension de l’aide économique des États-Unis estimée à 500 millions de dollars et ceux des autres partenaires après un coup d’État militaire, le Niger cherche des alternatives pour financer son budget. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a proposé un « fonds de solidarité« , alimenté par des prélèvements sur divers secteurs dont le secteur pétrolier. Malgré le soutien financier de la diaspora nigérienne, les contributions pourraient ne pas combler le déficit engendré par la perte des aides occidentales.
En pleine tension, l’Union européenne a récemment annoncé l’établissement d’un pont aérien humanitaire pour le pays, dans le but d’acheminer des médicaments et fournitures médicales essentiels. Cette initiative intervient à un moment où le Niger est sous l’effet de lourdes sanctions économiques internationales, à la suite du coup d’État survenu le 26 juillet.
Cette décision de l’UE survient alors que l’organisation avait elle-même suspendu son aide financière au Niger après le coup d’État. Désormais, grâce à ce pont aérien, elle vise à expédier 58 tonnes de fournitures sanitaires essentielles, en réponse à la demande croissante dans le pays, où les stocks vitaux s’amenuisent rapidement. D’ailleurs, l’UE confirme qu’un premier avion a déjà atterri à Niamey, la capitale du pays.
Mohamed Bazoum renversé, la France chassée
Ce coup d’État, qui a vu le renversement du président élu Mohamed Bazoum, a conduit la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à imposer des sanctions économiques et financières au Niger, perturbant ainsi la chaîne d’approvisionnement en produits essentiels. En conséquence, le pays a connu des hausses de prix significatives, accentuant la détresse de sa population.
Dans ce contexte tendu, un convoi militaire français a quitté le Niger pour le Tchad, marquant une étape majeure des opérations françaises dans la région. Malgré les tensions entre la France et le Niger, en particulier après le coup d’État, la coopération entre les forces françaises et les autorités nigériennes a assuré un transit sécurisé. Cette démarche s’aligne sur les efforts continus de la France pour soutenir la sécurité régionale, particulièrement au Sahel.
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