Côte d’Ivoire: la tension monte entre Didi B et Observateur

Observateur (Photo Facebook)

L’espace virtuel ivoirien est actuellement en ébullition suite à une affaire qui met en confrontation le rappeur Didi B et l’humoriste Observateur Ébène. À l’origine du conflit, une vidéo de l’humoriste Observateur Ébène, dans laquelle il se prononce d’une manière jugée inappropriée sur la fertilité du couple Bassa, composé de Didi B et de son épouse Saraï d’hologne. Le ton adopté par l’humoriste, mêlant ironie et humour noir, a été qualifié de « vulgaire » par de nombreux internautes.

La réaction du rappeur ne s’est pas fait attendre. Choqué par ce qu’il considère comme une « agression verbale« , Didi B a affirmé sa volonté de faire regretter à l’humoriste ses propos déplacés. De son côté, l’épouse du rappeur, Saraï d’hologne, a également exprimé son indignation face à la vidéo. Sur les réseaux sociaux, elle a partagé un message poignant évoquant la douleur, la tristesse et la colère suscitées par les propos de l’humoriste. Le soutien de l’opinion publique en faveur du couple a été massif, nombreux sont ceux qui ont condamné les paroles d’Observateur Ébène.

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Les excuses d’Observateur

Devant la polémique grandissante, Observateur Ébène a tenté de désamorcer la situation en présentant ses excuses dans une autre vidéo. Il a justifié ses paroles en les mettant sous le compte de l’humour, insistant sur le fait qu’il n’avait pas été influencé ou payé pour tenir de tels propos. Cependant, la défense de l’humour comme prétexte a suscité davantage de débats parmi les internautes. Si certains estimaient qu’il était dans son droit, d’autres rappelaient l’importance de respecter les limites de la bienséance, surtout lorsqu’il s’agit de sujets aussi intimes.

Cette affaire soulève une question cruciale sur l’utilisation des réseaux sociaux en Côte d’Ivoire, notamment la responsabilité des influenceurs face à leurs publications. La charte des réseaux sociaux de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) stipule clairement le respect des droits et de la dignité d’autrui, évitant toute atteinte à l’honneur, à la réputation ou à la vie personnelle des individus.

Bientôt une action en justice ?

L’agence REPATAGENCY, représentant les intérêts de Didi B, a exprimé son indignation face aux propos de l’humoriste. Les avocats de l’artiste, Maître Christine AUBERT-MAGUERO et Maître Tania SHEMBO, ont d’ores et déjà annoncé qu’elles envisageaient des actions judiciaires afin de réparer les préjudices subis par le couple.

L’affaire entre Didi B et Observateur Ébène met en lumière les limites entre la liberté d’expression, l’humour et le respect d’autrui. Elle rappelle à tous les utilisateurs des réseaux sociaux l’importance de la bienveillance et de la prudence dans leurs publications. La tension entre les deux protagonistes reste palpable, et l’issue de cette affaire est attendue par de nombreux Ivoiriens.

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