Lors du forum politique de Valdaï en Russie, Vladimir Poutine a exposé sa vision d’un « nouveau monde« , remettant en question « l’hégémonie » occidentale et clarifiant la raison de l’intervention russe en Ukraine, qu’il décrit non pas comme une ambition territoriale mais comme une étape vers un nouvel ordre mondial. Poutine a critiqué l’Occident pour sa tendance à diaboliser certaines nations, soulignant son souhait d’un « monde ouvert » basé sur des décisions collectives. Ce fut également l’occasion pour le président russe d’expliquer pourquoi il ne se rend plus aux sommets internationaux.
Pourquoi cette absence ?
En effet, la scène politique internationale a été marquée récemment par l’absence notable du président russe, Vladimir Poutine, de certains sommets clés comme celui du G20 en Inde et des BRICS en Afrique du Sud. L’explication donnée par Poutine pour son absence est qu’il ne souhaite pas causer de problèmes aux organisateurs de ces événements. Sans mentionner directement le mandat d’arrêt lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI), il a qualifié les accusations portées contre lui de « nulles et non avenues », ajoutant qu’il ne voulait pas transformer ces événements en spectacles politiques.
Pourtant, la toile de fond de cette absence est beaucoup plus complexe. Le mandat d’arrêt de la CPI contre Poutine a soulevé un dilemme diplomatique pour l’Afrique du Sud, membre signataire de la CPI. Confronté à l’obligation d’arrêter Poutine s’il foulait le sol sud-africain, le président Cyril Ramaphosa a dû intervenir personnellement pour convaincre Poutine de ne pas assister.
Sergueï Lavrov comme remplaçant
Finalement, il a été décidé que la Russie serait représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mettant ainsi fin à des semaines d’incertitude. L’opposition sud-africaine avait salué la résolution de cette crise, mettant en avant l’engagement de l’Afrique du Sud envers la justice internationale. Le rôle joué par le président Ramaphosa dans cette négociation délicate a été largement salué. Il a su démontrer une habileté diplomatique en naviguant dans ces eaux tumultueuses, parvenant à éviter un potentiel incident majeur.
Cependant, cette affaire soulève des questions plus profondes sur le rôle et l’efficacité de la CPI. Plusieurs critiques ont été émises envers la CPI, notamment en Afrique, rappelant notamment l’affaire Laurent Gbagbo. En dépit de cette situation complexe, Poutine prévoit de se rendre au Kirghizistan mi-octobre pour son premier déplacement à l’étranger depuis ces événements. Par ailleurs, la Russie accueillera le prochain sommet des BRICS dans la ville de Kan en octobre 2024, suscitant l’intérêt quant à la participation des leaders internationaux.
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