La Fondation Malèhossou a animé un point de presse hier à Cotonou. De hauts responsables de l’Union islamique du Bénin et d’autres acteurs de la société civile étaient invités à cette rencontre avec la presse. Au menu des échanges : les attaques tous azimuts contre le nouveau directeur général de l’Anip, la fermeture des frontières bénino-nigériennes et la libération des opposants en prison.
La nomination de Pascal Nyamulinda à la tête de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) continue de faire des vagues et la Fondation Malèhossou ne saurait rester indifférente à cette situation. La dernière réaction en date est celle de l’honorable Eric Houndété qui a interpelé le gouvernement sur la nomination de ce cadre africain. Face aux hommes des médias ce jeudi 17 novembre 2023, la Fondation a condamné les propos dits xénophobes tenus à l’égard du DG Anip considéré comme « un frère africain de nationalité rwandaise ».
Selon la Fondation, la démarche du gouvernement n’est pas un fait nouveau car « pour le développement de notre nation, nous devons faire appel aux vrais connaisseurs de nos défis, peu importe où ils se trouvent. Les autres Etats l’ont compris ». Elle a fait allusion aux compatriotes béninois qui assument les fonctions de maire en France et d’autres à de hauts postes de responsabilités dans des pays tels que le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Sénégal.
La Fondation Malèhossou s’insurge donc contre cette campagne de dénigrement à laquelle s’adonnent certains citoyens béninois. « Ce qui doit nous guider dans nos analyses sur le choix de Monsieur Pascal NYAMULINDA, comme Directeur général de l’ANIP, c’est plutôt son expérience dans le domaine », fait savoir la Fondation par la voix de son secrétaire général. Et parlant d’expérience, Pascal Nyamulinda, en qualité de directeur général, a conduit avec succès pendant des années, cette réforme de réalisation d’une base biométrique pour son pays, précisent les conférenciers.
L’ouverture des frontières bénino-nigériennes a été également au cœur des échanges. Selon le président de la Fondation, El Hadj Yacoubou Malèhossou, la fermeture des frontières n’est pas une initiative du président Patrice Talon contrairement à ce que pensent certains citoyens. C’est plutôt une décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le président Yacoubou Malèhossou et ses pairs ont plaidé pour l’ouverture des frontières qui sont restées jusque-là fermées suite au coup d’état perpétré au Niger. « Moi j’étais à Malanville la semaine passée ; j’ai coulé des larmes. Les camions sont garés et les oignons sont en train de pourrir », témoigne le président.
De hauts responsables de l’Union islamique du Bénin et d’autres acteurs de la société civile étaient invités à cette rencontre avec la presse. Ensemble, ils ont plaidé pour la libération des opposants en prison et le retour des béninois qui ont fui le pays à cause des démêlés avec la justice.
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