Le torchon brûle entre le gérant d’un magasin et son patron, un expatrié. Ce dernier a intenté une action en justice contre son employé, l’accusant d’avoir vendu des produits d’une valeur de 233 millions de francs CFA avant de disparaître avec l’argent. Le dossier est géré par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). C’était au cours de la session criminelle du lundi 20 novembre 2023, que la juridiction spéciale a examiné ce dossier. Après la plaidoirie de l’avocat de l’accusé, qui a plaidé en faveur de la libération pure et simple de son client, le juge a renvoyé le délibéré au 11 décembre prochain.
Il avait l’habitude d’envoyer ses amis récupérer de l’argent
Selon le propriétaire, le gérant aurait vendu 300 tonnes de ciment blanc et 400 tonnes de potasse dans le magasin avant de s’enfuir avec la recette évaluée à 233 millions de francs CFA. Cependant, lors de sa comparution à la barre, l’accusé a nié les faits. D’après plusieurs sources concordantes, l’accusé prétend que l’expatrié avait l’habitude d’envoyer ses amis récupérer de l’argent, parfois jusqu’à 60 millions de FCFA.
En dehors de ceux-ci, le gérant a affirmé que l’expatrié confiait régulièrement les recettes du magasin à une jeune femme qu’il avait lui-même recrutée, étant donné que l’entreprise n’avait pas de compte bancaire. Devant la cour, le gérant a soutenu que le propriétaire, en personne, lui avait confié que la jeune femme avait volé son argent. Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé à la cour de maintenir l’accusé dans les liens de l’infraction et de le condamner à 5 ans de prison ferme ainsi qu’au paiement d’une amende d’un million de francs CFA.
Un hounnon jugé
Pour rappel, cette affaire intervient après celle d’un Hounnon (chef de culte vodoun) jugé à la CRIET. En effet, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a jugé, le lundi 20 novembre 2023, le mis en cause déjà emprisonné pour des accusations d’escroquerie. Selon les informations de la presse béninoise, cette fois, il est accusé d’avoir utilisé une fausse plaque d’immatriculation pour son véhicule. Cette nouvelle affaire a été examinée lors de la session correctionnelle de la CRIET.
Laisser un commentaire