Chine: une riposte des USA face aux nouvelles routes de la soie a besoin de… Pékin

Photo ABC News

L’ambitieux projet de développement des infrastructures connu sous le nom de « Belt and Road Initiative (nouvelles routes de la soie) » (BRI) de la Chine en Afrique a suscité une réponse majeure de la part des pays du G7. En tête de cette riposte, la « Partnership for Global Infrastructure and Investment » (PGI), portée par le G7, qui met en avant le projet phare du corridor de Lobito en Afrique.

Le corridor de Lobito, combiné à la ligne ferroviaire Zambia-Lobito, s’étendra du sud au centre de l’Afrique, traversant ainsi la Zambie, l’Angola et la République démocratique du Congo (RDC). Une fois achevé, ce projet renforcera un couloir économique reliant ces nations à des marchés mondiaux. L’objectif est de favoriser la prospérité régionale et le commerce, en mettant en avant une vision commune d’un train en accès libre reliant l’océan Atlantique à l’océan Indien.

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Au cœur de cette initiative, trois pays africains majeurs – la Zambie, la RDC et l’Angola – ont signé un protocole d’accord en juillet pour relancer ce corridor, qui pourrait devenir le moyen le plus rapide et le plus court d’accéder aux ports depuis les principales zones minières. Un consortium dirigé par le trader multinational de matières premières, Trafigura, pilotera ce projet ferroviaire de plusieurs milliards.

Lors du Global Gateway Forum de 2023 à Bruxelles, un autre mémorandum d’entente a été signé entre la Banque africaine de développement, les États-Unis, la Commission européenne, la Zambie, l’Angola et la RDC, renforçant ainsi l’engagement international en faveur du développement du corridor. Cet accord traduit la volonté des USA et de ses partenaires de collaborer sur plusieurs secteurs pour libérer le potentiel économique total du corridor.

Il est intéressant de noter que malgré cette initiative visant à contrecarrer l’influence croissante de la Chine en Afrique, une collaboration sino-américaine semble inévitable. Mota-Engil, en partie détenue par la China Communications Construction Corporation (CCCC), a signé un accord pour gérer le corridor de Lobito dans le cadre d’un consortium dirigé par Trafigura. Cette dynamique illustre la complexité et l’interdépendance des investissements et des relations internationales en matière d’infrastructures en Afrique.

Au-delà des enjeux économiques et géopolitiques, le développement du corridor de Lobito est une illustration éloquente de la manière dont les nations du monde peuvent collaborer pour réaliser des projets d’infrastructure transformationnels, en favorisant la prospérité régionale tout en répondant à des agendas géopolitiques plus larges.

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