Les chefs d’état-major des armées française et belge vont fouler le sol béninois les jours à venir. D’abord, c’est le général Thierry Burkhard, chef d’état-major de l’armée française qui est annoncé pour les 8 et 9 décembre 2023 sur invitation du général Fructueux Gbaguidi, le chef d’état-major de l’armée béninoise. Cette visite entre dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre le Bénin et la France.
Le patron de l’armée française ne sera pas seul. Il sera accompagné de quelques officiers. Pendant les deux jours que va durer cette visite, les deux parties vont passer au peigne fin les questions sécuritaires avec à la clé les actes de terrorismes qui touchent de plein fouet la partie septentrionale du Bénin.
Aussi, le Bénin ambitionne-t-il de renforcer les relations militaires qu’il entretient depuis des années avec la Belgique. S’inscrivant dans cette dynamique, le général Fructueux Gbaguidi a adressé une invitation à l’Amiral Michel Hofman, chef de la défense de Belgique. L’hôte du chef d’état-major général du Bénin est attendu à Cotonou les 14 et 15 décembre 2023. Nul doute que l’objet de cette visite ne changera pas. Il sera donc question de la situation sécuritaire dans le pays et la coopération militaire entre le Bénin et la Belgique.
Cette visite des chefs d’état-major des armées française et belge au Bénin intervient dans un contexte où l’extension des groupes armés terroristes du Sahel vers les pays côtiers du Golfe de Guinée entraine de graves conséquences aussi bien sur les communautés que sur les forces de défense et de sécurité chargées d’assurer leur protection. « L’année 2023 a été meurtrière que 2022 en terme de statistiques d’attaques enregistrées », reconnait Alassane Séidou, ministre de l’intérieur et de la sécurité publique lors d’une rencontre avec les préfets.
Le renforcement de la coopération militaire entre le Bénin et la France d’une part et entre le Bénin et la Belgique d’autre part va donc corroborer les actions déjà engagées et celles envisagées par le gouvernement pour mettre en déroute les groupes armés non identifiés qui sèment la terreur au Nord du Bénin. Cette coopération militaire va donc permettre de contenir davantage la menace et de contraindre les assaillants à un repli loin des lignes frontalières du Bénin. Mieux, elle permettra d’assurer une meilleure traçabilité de la circulation des personnes afin de lutter efficacement contre la criminalité transnationale organisée à nos frontières.
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