L’ombre d’une controverse plane sur la star du football, Cristiano Ronaldo. En effet, ses établissements spécialisés dans la greffe capillaire, dénommés Insparya Hair Medical Clinic, font l’objet d’un examen minutieux par l’Agence Tributaire espagnole. La pomme de discorde ? Des allégations selon lesquelles ces cliniques auraient omis d’appliquer la TVA sur des factures émises à de nombreux clients sur une période s’étendant de 2019 à 2021.
L’information a été rapportée par le site espagnol El Confidencial. Insparya, pour sa défense, avance une justification médicale. Selon elle, l’alopécie, couramment connue sous le nom de calvitie, est une maladie. De ce fait, les services médicaux, tels que le diagnostic et le traitement, seraient exempts de TVA. Toutefois, l’agence fiscale espagnole voit les choses sous un autre angle, suspectant que certains des traitements proposés par la clinique pourraient avoir une finalité esthétique, et donc être soumis à la TVA à un taux de 21%.
L’ampleur des investigations est à la mesure de la notoriété de CR7. Initiée en 2022, elle implique un épluchage méticuleux de nombreux documents financiers et médicaux. Cela va des relevés bancaires aux registres des patients, en passant par les détails des interventions réalisées. Par ailleurs, le fait que l’agence ait sollicité des informations sur des dépenses diverses, comme des frais d’hôtel ou de voyage, montre la profondeur de l’enquête.
Dans cette affaire aux multiples facettes, les détails semblent jouer un rôle crucial. Des factures triées par couleur, correspondant à différents services, ont été mises en lumière. Certaines comportaient la TVA, d’autres non. Pour étayer sa position, Insparya s’est armée de preuves, notamment un rapport de l’OMS et l’expertise d’un dermatologue renommé, visant à confirmer que l’alopécie est bien une maladie, justifiant ainsi l’exemption de la taxe.
Cependant, l’agence fiscale espagnole avait déjà fait part de ses réserves à Insparya en 2019, suggérant que même si l’alopécie est reconnue comme une maladie, certaines interventions, s’avérant esthétiques, pourraient être taxables. La question reste donc ouverte : où se situe la frontière entre le traitement médical et l’esthétique ?
Au-delà de la figure emblématique de Ronaldo, d’autres noms sont associés à cette affaire. Georgina Rodríguez, sa compagne, et Paulo Joaquim Silva, son associé, sont également impliqués en tant qu’administrateurs de la clinique en Espagne. Malgré la controverse, Insparya continue d’affirmer son engagement envers ses patients et son apport significatif à l’économie espagnole, mettant en avant ses investissements et la création d’emplois dans le pays.
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