Le gouvernement japonais, malgré une dette colossale, vient d’annoncer un investissement significatif de plus de 12 milliards d’euros pour relancer son secteur des semi-conducteurs. Cette décision fait suite à une prise de conscience tardive quant au retard considérable du Japon dans l’industrie des puces hautement performantes. Alors que des géants tels que TSMC, Intel et Powerchip bénéficient de cette générosité, le Japon cherche à reconstituer une industrie des semi-conducteurs de pointe sur son territoire.
Dans une époque révolue, le Japon dominait le marché mondial des semi-conducteurs, produisant plus de 50 % de ces composants dans les années 1980. Cependant, une transition ratée vers une nouvelle génération de composants a conduit à la perte de sa position de leader. L’année dernière, sa part de marché a chuté à seulement 9 %.
Afin de regagner son rang sur la scène mondiale, le gouvernement nippon a récemment annoncé un investissement massif de 2.000 milliards de yens (12,3 milliards d’euros) pour la construction de fonderies sophistiquées. Le Japon ambitionne de redevenir le leader de l’industrie des puces grâce à ce giga-investissement.
Le ministère de l’économie recherche environ 12 milliards d’euros pour soutenir des acteurs clés tels que TSMC dans leur expansion au Japon. Actuellement, le pays prend déjà en charge la moitié des coûts de l’usine TSMC de Kumamoto, avec des négociations en cours pour un deuxième site. Cette initiative vise à renforcer la présence de TSMC sur le territoire japonais.
Une portion substantielle de ces fonds sera également allouée à la formation de modèles d’intelligence artificielle (IA). Le Japon aspire à occuper une position prépondérante dans les domaines de l’IA et des voitures autonomes. Cette stratégie s’inscrit dans la volonté du pays de rester compétitif dans les technologies émergentes et de jouer un rôle majeur dans le façonnement de l’avenir de l’industrie des semi-conducteurs.
Pour rappel, il y a quelques jours, nous rapportons dans un précédent article que la Chine investit un montant astronomique dans le secteur des semi conducteurs après les sanctions américaines. Cet investissement massif intervient alors que la Chine cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations étrangères, surtout des Etats-Unis.
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