Sale temps pour le bénino-gabonais Maixent Accrombessi après la déchéance d’Ali Bongo. Cet ancien directeur de cabinet de l’ex-président du Gabon serait impliqué dans « une affaire de spoliation d’hôtel ». Le pot aux roses a été découvert suite à la descente du ministre gabonais du tourisme ce mercredi 22 novembre 2023 à l’Hôtel Onomo. Selon les explications du ministre Pascal Ogowe Siffon, cet édifice a été construit par l’Etat gabonais à hauteur de 6 milliards de FCFA. La gestion a été confiée à la société SCI Futur Management dont le gérant n’est rien d’autre que le sieur Maixent Accrombessi. Chose curieuse, aucun frais n’est versé dans les caisses de l’Etat gabonais depuis sa mise en location, constate malheureusement le ministre du tourisme.
« En 2011 l’État décide de créer des hôtels sur ce terrain. L’État décide de financer à hauteur de près 6 milliards de FCFA les travaux de construction de cet hôtel. Depuis la création de cet hôtel, c’est donc la société SCI Futur management dont le gérant est monsieur Accrombessi qui bénéficie des loyers de cet hôtel. Il ressort que l’État ayant investi dans cet hôtel, étant patrimoine du terrain au moment de l’investissement, que l’État est le propriétaire avant de céder ce terrain à la société SCI », Confie le ministre Ogowe Siffon aux journalistes d’une chaine de télévision gabonaise.
Le gouvernement entend faire la lumière sur ce dossier et promet de rendre gorge. « Le gouvernement par le truchement du ministère dont j’ai la charge réclame préjudice des loyers n’ayant pas reçu. Nous allons saisir très rapidement le procureur pour prendre les décisions qui s’imposent après le scandale », rassure Pascal Ogowe Siffon.
Cette descente du ministre du tourisme s’inscrit dans le cadre de l’audit du patrimoine de l’État engagé par le président gabonais de la transition, le Général Brice Oligui Nguema. Cet audio a révélé plusieurs scandales qui ont été opérés soigneusement et avec dextérité sous le régime Bongo.
Ce n’est pas pour la première fois que le béninois Maixent Accrombessi est impliqué dans un scandale au Gabon. En 2015, il a été interpelé et placé en garde à vue en France pour « corruption d’agent public étranger ». En effet, il s’agissait de la signature d’un contrat entre une société française de confection de tenue militaire (Marck) et le Gabon en 2005.
Les autorités judiciaires françaises soupçonnaient donc l’officiel gabonais d’origine béninoise d’avoir trempé dans une affaire de corruption et blanchiment d’argent public étranger dans le cadre de ce contrat. Mais après avoir écouté, l’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo a été purement et simplement relâché « sous pression diplomatique », selon les médias français.
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