La Russie a récemment intensifié ses efforts pour surveiller et réprimer non seulement les opposants à la guerre en Ukraine mais aussi la communauté LGBT+. Le développement de l’outil « Oculus » par le Centre principal de radiofréquences (MRFC) symbolise cette évolution. Capable d’analyser des centaines de milliers d’images par jour sur les réseaux sociaux, Oculus vise spécifiquement des contenus considérés comme « extrémistes« , incluant la « propagande LGBT« . Cette mesure s’ajoute à une législation punissant la diffusion d’informations jugées mensongères sur l’armée russe, avec des peines allant jusqu’à 15 ans de prison.
Dans le contexte de cette surveillance accrue, la Cour suprême de Russie a pris une décision marquante ce 30 novembre, en bannissant le « mouvement international LGBT et ses filiales » pour extrémisme. La Russie, en prenant cette décision, affirme son positionnement en faveur de valeurs conservatrices. Cette action, qui intervient dans une période de virage conservateur du pays, expose les homosexuels et militants des droits LGBT+ à des poursuites judiciaires et à des peines de prison.
Cette décision a été prise sans la présence d’aucun représentant officiel du mouvement LGBT, car aucune organisation portant ce nom n’existe officiellement en Russie.
Auparavant, les personnes LGBT+ risquaient des amendes pour « propagande », mais la menace de l’emprisonnement représente une nouvelle mesure à ne plus prendre à la légère. La réaction de la communauté LGBT+ à cette nouvelle législation est marquée par la peur et l’incertitude. Selon des associations, de nombreux militants et membres de la communauté LGBT+ en Russie sont contraints de vivre dans la clandestinité ou de chercher asile ailleurs pour échapper à ces nouvelles mesures répressives.
Pour rappel, il y a quelques mois, les députés russes ont adopté une loi ciblant spécifiquement les personnes transgenres, interdisant les transitions, y compris les opérations chirurgicales et les thérapies hormonales.
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