La coopération internationale en matière de recherche scientifique, en particulier dans les domaines liés aux glaces et aux pôles, reste un point d’attention majeur pour la France, malgré les tensions politiques actuelles avec la Russie. Sylvie Retailleau, ministre française de l’Enseignement supérieur, a récemment mis en lumière l’importance de cette collaboration lors du One Planet Polar Summit à Paris. Ce sommet, axé sur les enjeux environnementaux critiques tels que la fonte des glaces, a servi de plateforme pour discuter de l’urgence de maintenir des canaux de communication ouverts, même en période de conflit.
Dans ce contexte de sanctions occidentales contre la Russie, suite à l’offensive en Ukraine en février 2022, la ministre a souligné les défis particuliers posés par l’absence de données russes sur le permafrost. La Russie possède une part significative de ces sols gelés en permanence, cruciaux pour la compréhension du changement climatique. Retailleau a fait valoir que la perte d’accès à ces données serait préjudiciable à la recherche mondiale et a insisté sur le fait que des efforts conjoints sont indispensables pour relever les défis environnementaux à une échelle planétaire.
Une longue tradition de collaboration
Retailleau a également rappelé que la France a une longue tradition de collaboration scientifique avec de nombreux pays, y compris la Russie. Elle a souligné l’importance de distinguer les décisions politiques prises dans le contexte immédiat du conflit de la nécessité à long terme de poursuivre une collaboration scientifique. Selon elle, bien que les relations internationales puissent être dynamiques et sujettes à des changements, la poursuite de la coopération dans des domaines clés comme la recherche environnementale reste primordiale.
La ministre a aussi insisté sur le fait que les enjeux climatiques, notamment ceux liés aux régions polaires, ne peuvent être résolus isolément par un pays ou une région, comme la France ou l’Europe. La collecte de données représentatives à l’échelle mondiale, notamment dans les zones arctique et antarctique, est essentielle pour une compréhension globale et des actions efficaces contre le changement climatique. Ce point met en exergue la nécessité d’une collaboration internationale étendue, malgré les obstacles politiques.
La position de la France, telle qu’exprimée par Sylvie Retailleau, reflète un équilibre délicat entre les impératifs politiques et la coopération scientifique internationale. La ministre a reconnu l’isolement actuel de la Russie dû aux circonstances de la guerre, tout en soulignant la nécessité impérieuse de maintenir le dialogue dans des domaines scientifiques vitaux.
Laisser un commentaire