Satellite espion: Pyongyang dit avoir réussi la mise en orbite, réaction de Séoul et Tokyo

Kim Jong Un et sa fille présumée s’appeler Ju Ae (D)| JUNG YEON-JE /AFP (photo archives)

La récente affirmation de la Corée du Nord concernant le lancement réussi d’un satellite espion a suscité une réaction immédiate de la part de l’armée sud-coréenne. Selon les déclarations des autorités militaires sud-coréennes mercredi, le satellite semble avoir été placé en orbite, bien que sa fonctionnalité reste à confirmer. Cette incertitude quant à son état opérationnel a conduit la Corée du Sud à prendre des mesures radicales, en suspendant partiellement un accord militaire avec Pyongyang.

L’évaluation de l’état-major interarmées sud-coréen a confirmé l’entrée en orbite du satellite espion nord-coréen, en se basant sur une analyse minutieuse de sa trajectoire de vol et des données disponibles. Cependant, la véritable opérabilité de cet engin spatial reste un point d’interrogation pour les observateurs internationaux, nécessitant du temps pour être établie. Cette annonce a également été accompagnée de plans futurs de la Corée du Nord, projetant le lancement imminent d’autres satellites dans le but de renforcer sa capacité de surveillance envers la Corée du Sud.

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La RPDC a rapidement justifié cette initiative en insistant sur son droit souverain à renforcer ses défenses. Elle estime être confrontée à des menaces potentielles émanant de la Corée du Sud et des États-Unis, faisant du lancement de satellites de reconnaissance une nécessité stratégique. Les déclarations de l’agence officielle KCNA ont affirmé que le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, aurait déjà examiné des photographies des principales bases militaires américaines à Guam, obtenues via ce nouveau satellite en orbite.

Cette annonce a également suscité des réactions internationales, notamment du Japon, qui surveille de près les développements de la Corée du Nord en matière de technologie de missiles et de capacités opérationnelles. Le ministère japonais de la Défense a souligné l’importance de ne pas tolérer ni négliger les avancées rapides de Pyongyang dans ce domaine, mettant ainsi en lumière les préoccupations régionales croissantes liées à la sécurité.

Ce lancement réussi du satellite espion représente un précédent pour la Corée du Nord, qui avait précédemment tenté sans succès à deux reprises de mettre en orbite un satellite, en mai et en août derniers. Cette réussite a entraîné une réaction directe de la Corée du Sud, qui a partiellement suspendu un accord militaire visant à réduire les tensions le long de la frontière intercoréenne. Les canaux de communication entre les deux Corées restent actuellement inactifs, empêchant Séoul de notifier directement cette suspension à Pyongyang.

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