Le sommeil est un pilier fondamental de notre bien-être et de notre santé, et il est souvent dit que dormir moins de 8 heures par nuit pourrait compromettre notre santé cérébrale. Cependant, une récente étude menée par des chercheurs de l’université d’Oslo en Norvège remet en question cette croyance bien établie. Les résultats de cette recherche, publiée dans la revue Nature Human Behavior, ont jeté un nouvel éclairage sur la relation entre la durée du sommeil et la santé du cerveau.
Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont entrepris une analyse exhaustive de données provenant de 8 153 scanners cérébraux de 3 893 adultes en bonne santé. La première constatation de cette étude a été surprenante : il n’y avait aucune preuve d’un lien entre la durée du sommeil et l’atrophie cérébrale, c’est-à-dire le rétrécissement du cerveau. Cela remet en cause l’idée couramment acceptée selon laquelle un sommeil insuffisant entraînerait une détérioration de la structure cérébrale.
Dans un deuxième volet de l’étude, les chercheurs ont examiné les données de 51 295 observations supplémentaires. Ces données ont révélé des associations en forme de U inversé, suggérant que la durée optimale du sommeil pour la santé cérébrale pourrait être d’environ 6,5 heures. Cette durée de sommeil était corrélée à un cortex plus épais et à des volumes cérébraux plus importants par rapport au volume intracrânien.
L’étude indique que ces résultats vont à l’encontre de la notion selon laquelle un sommeil court serait préjudiciable à la santé cérébrale. En fait, elle suggère que les cerveaux normaux semblent favoriser une durée de sommeil plus courte que les recommandations actuelles, mettant ainsi en question la croyance populaire selon laquelle huit heures de sommeil sont nécessaires pour une santé cérébrale optimale.
Cependant, l’auteur principal de l’étude, Anders Fjell, prévient que ces résultats ne devraient pas nécessairement inciter les gens à modifier délibérément leurs habitudes de sommeil. Selon lui, les besoins en sommeil varient considérablement d’une personne à l’autre. Il déclare : « Tant que vous vous sentez bien pendant la journée, je ne m’inquiéterai pas de savoir si vous dormez six, sept ou huit heures. » En fin de compte, la qualité du sommeil et la manière dont il affecte le bien-être individuel sont des facteurs à considérer au-delà de la durée précise.
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