Le vendredi dernier a été marqué par une chute significative du dollar face aux grandes devises mondiales. Plusieurs indicateurs économiques défavorables et une baisse des taux obligataires ont provoqué cette dépréciation. Une baisse de 1% face à l’euro et une chute de 1,45% face à la livre sterling ont été notées, témoignant d’une éventuelle fin à la domination du dollar sur les marchés des changes.
Le marché du travail aux États-Unis est également touché, avec une création de seulement 150.000 postes en octobre, un chiffre bien en dessous des attentes. Cette situation a conduit les spécialistes à envisager une fin au cycle de resserrement de la Réserve fédérale américaine, avec de potentielles baisses de taux dès 2024. Les taux obligataires, quant à eux, ont également subi une diminution, ce qui exerce une pression supplémentaire sur la devise américaine.
Le dollar reste fort mais subit des secousses
Mais en dépit de cette période de turbulence, certains experts restent optimistes quant à la résilience de l’économie américaine. Les entreprises du pays continuent d’afficher des performances solides, et la consommation demeure stable. Cependant, à l’échelle internationale, une tendance se dessine clairement : la dédollarisation.
La Russie, par exemple, face aux sanctions imposées par les nations occidentales, a décidé d’augmenter l’utilisation du yuan chinois pour ses transactions internationales. Aujourd’hui, le yuan est utilisé pour une grande partie des échanges commerciaux russes, réduisant ainsi leur dépendance envers le dollar. Cette stratégie est également suivie par d’autres membres des BRICS, dans le but de rééquilibrer la puissance économique mondiale.
D’autres pays s’y mettent
En effet, cette démarche de dédollarisation est visible au-delà des BRICS. Des nations africaines, comme la Zambie, et d’autres puissances émergentes comme l’Inde, cherchent des alternatives au dollar pour renforcer leur souveraineté monétaire. Malgré ces efforts de diversification, le dollar reste la monnaie dominante au niveau international. Cependant, sa position pourrait être menacée si ces tendances de dédollarisation continuent de s’amplifier.
La chute récente du dollar et la montée en puissance de la dédollarisation montrent une évolution des équilibres économiques mondiaux. Alors que les États-Unis doivent réfléchir à leur stratégie pour maintenir leur hégémonie financière, le monde semble s’orienter vers une ère où le dollar n’est plus la seule monnaie dominante. Seul l’avenir nous dira comment ces dynamiques influenceront le paysage économique mondial.
Laisser un commentaire