André Liebenberg, directeur général de Yellow Cake, société d’investissement cotée en bourse à Londres, a mis en garde. Selon lui, une ruée mondiale a actuellement lieu sur l’uranium. Mais la Chine serait en train de tout mettre en place afin d’en bloquer l’approvisionnement.
La Chine investit massivement dans l’uranium
Jamais les prix de l’uranium n’ont été aussi haut en l’espace de 15 ans. Et les choses pourraient s’empirer dans les mois à venir à cause, notamment, des sociétés chinoises qui en plus de s’approvisionner sur le marché “libre”, signent des contrats à tour de bras et investissent massivement dans des mines. En d’autres termes, le pays est en train de positionner ses pions afin de s’assurer un approvisionnement quasi constant.
De son côté, Pékin n’envisage pas de ralentir la cadence, bien au contraire. La Chine, dont les objectifs sont assez ambitieux en la matière, souhaite l’autosuffisance en combustible et va devoir rechercher de nouvelles sources d’approvisionnement, sur lesquelles elle pourra compter dans les années à venir. Des mines ont déjà été achetées au Niger, en Namibie et enfin, au Kazakhstan.
Les pays européens, piégés ?
Cette mainmise risque d’entraîner une concurrence accrue sur la question, au point de mettre en danger les pays occidentaux, à la traîne sur le sujet. D’ailleurs, les pays occidentaux participent eux-mêmes à la flambée des prix, tant leurs besoins sont importants. De plus en plus de pays, notamment la France, soutiennent l’énergie nucléaire décarbonnée.
22 dirigeants mondiaux se sont même engagés à tripler la capacité nucléaire mondiale d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 2020, à l’occasion de la COP28 (qui s’est tenue à Dubai). De quoi favoriser un nouveau boom du marché. Actuellement coté à 94 euros, l’uranium pourrait bondir au-dessus des 115 euros d’ici à l’année prochaine. De nombreuses nations se retrouvent donc piégées, notamment les nations européennes qui sont également dépendantes de la Russie, grand pays exportateur d’uranium.
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