Les relations entre la France et le Niger se sont considérablement dégradées depuis la prise de pouvoir du CNSP. Après le coup d’État du CNSP, la France avait été l’un des premiers pays de la communauté internationale à demander le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Par la suite, les choses vont s’accélérer et le climat ne sera plus au beau fixe entre Niamey et Paris.
Aux premières heures du coup d’État du CNSP, des manifestations hostiles à l’égard de la France furent enregistrées dans plusieurs villes du Niger. À Niamey, la tension était à son paroxysme lorsque des manifestants ont marché de manière très bruyante devant l’ambassade de France. Ces manifestations ont occasionné des dégâts au niveau de la façade de l’enceinte diplomatique.
Fort heureusement, il n’y a pas eu d’escalade. Les autorités militaires du CNSP vont passer à une autre étape lorsqu’ils vont ordonner l’expulsion de l’ambassadeur Sylvain Itté. Ce dernier, après plusieurs jours de tractations, va quitter le sol nigérien. La force Barkhane qui avait élu domicile au Niger après son départ du Mali fut aussi prié de plier bagage. À partir de cet instant, la France et le Niger ne parlait plus le même langage.
Le dialogue était presque rompu et on semblait avoir atteint le point de non-retour. Paris vient de prendre une décision importante ce vendredi 22 décembre. En effet, la France a décidé de fermer son ambassade au Niger pour une durée indéterminée. L’hexagone a notifié que les autorités militaires en place ont pris une série de décisions qui restreint considérablement l’activité diplomatique de son ambassade.
Dans un communiqué, l’enceinte diplomatique affirme ceci : « L’ambassade de France au Niger n’est donc plus en capacité de fonctionner normalement ni d’assurer ses missions, annoncent des sources diplomatiques françaises. Prenant acte de cette situation, nous avons décidé la fermeture prochaine de notre ambassade.” D’après des sources concordantes, l’équipe de Sylvain Itté a procédé au licenciement des agents locaux nigériens.
Ce licenciement est accompagné de mesures d’indemnisation. Il ressort également que des sources diplomatiques françaises ont assuré que le pouvoir du CNSP n’a pas répondu favorablement au maintien des activités de l’ambassade de France au Niger dans des « conditions normales« . Comme on l’a signifié plus haut, nul n’est en mesure de donner la date de réouverture de l’ambassade. Avec cette décision, que va-t-il advenir des relations entre la France et le Niger ? À moyen terme, peut-on envisager un rétablissement progressif des relations diplomatiques entre Paris et Niamey ? Seul le temps nous situera. En attendant, il semble que le divorce entre les deux pays soit consommé.
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