La Commission électorale nationale (Céni) de la République démocratique du Congo a annoncé, le 31 décembre, la réélection de Félix Tshisekedi avec 73,34 % des suffrages exprimés. Ses principaux concurrents, Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont recueilli 18,08 % et 5,33 % des voix respectivement. Ces résultats provisoires positionnent Tshisekedi pour un second mandat à la tête du pays.
Les élections, initialement prévues pour le 20 décembre, se sont déroulées sur plusieurs jours, se prolongeant jusqu’au 27 décembre dans certaines régions. Cette extension a été justifiée par des problèmes logistiques. Environ 44 millions d’électeurs étaient appelés à voter non seulement pour la présidence mais aussi pour les députés nationaux et provinciaux ainsi que pour les conseillers locaux.
Des irrégularités dans le processus électoral ont été signalées par les missions d’observation des Églises catholique et protestante. Ces irrégularités ont conduit à des revendications de fraude de la part de l’opposition. Neuf candidats de l’opposition ont conjointement rejeté les résultats, les qualifiant de « simulacre d’élections » et ont appelé à des protestations dans les rues.
Face à ces allégations, le gouvernement a pris des mesures pour prévenir les troubles, notamment dans le sud-est minier, une région clé pour Moïse Katumbi. Les autorités ont souligné que les différends électoraux devraient être réglés par la Cour constitutionnelle, qui est chargée de proclamer les résultats définitifs, prévus pour le 10 janvier.
Le contexte des élections a été marqué par des appels à la retenue de la part de plusieurs ambassades internationales, faisant suite à des déclarations de l’opposition décrivant le processus électoral comme un « chaos total ».
La RD Congo, pays riche en ressources minérales mais dont la majorité de la population vit dans la pauvreté, attend désormais les résultats finaux. La confirmation des résultats par la Cour constitutionnelle est une étape clé pour l’avenir politique du pays.
Laisser un commentaire