Alors que beaucoup de personnes critiquent l’intelligence artificielle et tout ce qu’elle peut supposer de mauvais (deepfake, fake news), certains chercheurs l’utilisent à plutôt bon escient. Pour preuve, une IA vient de découvrir une nouvelle classe d’antibiotiques afin de lutter plus efficacement contre certaines bactéries résistantes.
La médecine, sur le point d’être révolutionnée ? En effet, l’intelligence artificielle vient, pour la première fois en l’espace de 60 ans, de découvrir de nouveaux antibiotiques. Ces derniers sont capables d’éliminer les bactéries « Staphylococcus aureus », résistantes à certains traitements. Ces bactéries seraient d’ailleurs responsables de milliers de décès tous les ans, à travers le monde.
L’IA, pour révolutionner le monde de la médecine ?
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs du MIT (Massachussets Institute of Technology) ont utilisé la méthode de “deep learning” ou d’apprentissage profond. Cette méthode, bien connue et bien maîtrisée, permet à l’intelligence artificielle d’apprendre grâce à un système neuronal artificiel. À partir des données récupérées, elle peut alors proposer ses propres idées.
Ici, les scientifiques se sont concentrés sur le staphylocoque doré, résistant à la méticilline (le SARM). Une bactérie qui suppose des infections parfois très légères, parfois beaucoup plus graves. Rien qu’au sein de l’Union européenne, ce sont 150.000 personnes qui sont infectées tous les ans, pour 35.000 décès enregistrés.
Le SARM, une bactérie bientôt mieux contrôlée
Les chercheurs, eux, ont intégré à l’IA, pas moins de 39.000 données et composés antibiotiques avant que les résultats de chacun de ces antibiotiques, en lien avec le staphylocoque doré, n’aient été intégrés. Ensuite, les scientifiques ont intégré à l’IA trois autres modèles, permettant d’évaluer la toxicité de chacun de ces 39.000 composés chimiques sur les cellules humaines.
Le résultat ? 280 composés ont été retenus par l’IA, pour une activité probable contre le SARM. Après des tests en laboratoire, 2 composés antibiotiques sur les 280 ont finalement été retenus. En effet, il a été démontré, au cours d’une étude pré-clinique, que ces deux molécules ont permis de diviser par 01 la présence du SARM chez une population de rongeurs.
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