Dans une rĂ©cente interview accordĂ©e Ă Alain Foka, le prĂ©sident de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim TraorĂ©, a portĂ© de graves accusations Ă l’encontre de certains pays occidentaux qu’il a choisi de ne pas nommer. Selon lui, parmi ces derniers, certains refusent de vendre certaines armes essentielles Ă la lutte antiterroriste que mène son pays. Cette affirmation soulève des questions quant Ă la coopĂ©ration en matière de sĂ©curitĂ© entre le Burkina Faso et ses partenaires traditionnels.
Le prĂ©sident TraorĂ© a pointĂ© du doigt les restrictions imposĂ©es par certains pays occidentaux sur la vente d’armement lĂ©tal, limitant ainsi la capacitĂ© de l’armĂ©e burkinabè Ă mener efficacement ses opĂ©rations contre les groupes terroristes. Ces restrictions, selon le chef de l’État, contrastent avec l’approche plus ouverte de pays comme la Russie, la Turquie ou encore la Chine avec laquelle le Burkina Faso a renforcĂ© ses liens en matière de coopĂ©ration militaire.
Cette situation met en lumière la complexitĂ© des relations internationales dans le contexte de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest. Alors que le Burkina Faso et d’autres pays du Sahel font face Ă une menace terroriste grandissante, la question de l’accès Ă l’armement est devenue cruciale pour la sĂ©curitĂ© rĂ©gionale. Raison pour laquelle le pays a dĂ» se trouver de nouveaux partenaires.
Les accusations du prĂ©sident TraorĂ© appellent Ă une rĂ©flexion sur l’Ă©quilibre entre contrĂ´le des armements et soutien efficace aux pays en première ligne dans la lutte contre le terrorisme. Elles soulèvent Ă©galement des interrogations sur l’avenir de la coopĂ©ration sĂ©curitaire entre le Burkina Faso et ses partenaires occidentaux, dans un contexte oĂ¹ les besoins en Ă©quipement militaire sont pressants pour faire face Ă la menace terroriste.
OĂ¹ en est la lutte contre le terrorisme?
Le prĂ©sident Ibrahim TraorĂ© a Ă©galement abordĂ© les rĂ©sultats de la lutte antiterroriste au Burkina Faso, mettant en avant les progrès rĂ©alisĂ©s depuis son arrivĂ©e au pouvoir. Il a soulignĂ© l’offensive rĂ©ussie contre les groupes terroristes, qui a permis de reprendre le contrĂ´le de plusieurs zones prĂ©cĂ©demment sous emprise extrĂ©miste. TraorĂ© a attribuĂ© ces succès Ă une combinaison de patriotisme renforcĂ© parmi la population et d’une amĂ©lioration significative de l’Ă©quipement et de la formation des forces armĂ©es burkinabè.
Selon le chef de l’État, l’engagement des citoyens burkinabĂ©s, manifestĂ© notamment par le soutien aux Volontaires pour la DĂ©fense de la Patrie (VDP), a Ă©tĂ© un facteur clĂ© dans ces avancĂ©es. Le prĂ©sident a insistĂ© sur le fait que, contrairement Ă certaines perceptions, l’armĂ©e burkinabè est dĂ©sormais dans une posture offensive, cherchant activement Ă neutraliser les menaces plutĂ´t que de se contenter d’une position dĂ©fensive.
Ces dĂ©veloppements dans la lutte antiterroriste au Burkina Faso interviennent dans un contexte oĂ¹ le pays, sous la direction de TraorĂ©, cherche Ă diversifier ses partenariats internationaux pour surmonter les obstacles liĂ©s aux restrictions d’armement imposĂ©es par les pays occidentaux. La dĂ©termination du Burkina Faso Ă renforcer sa capacitĂ© de dĂ©fense et Ă garantir la sĂ©curitĂ© de son territoire reste au cÅ“ur des prioritĂ©s du gouvernement de transition, malgrĂ© les dĂ©fis persistants Ă en croire le prĂ©sident.
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