Le professeur Mahougnon Kakpo est de nouveau revenu sur la polémique suscitée par la caravane des danseuses du groupe Bantu Afro Brasileiro dans le cadre de la célébration des Vodun Days. Alors qu’il était de passage ce dimanche 21 janvier sur la chaîne de télévision Canal 3 dans l’émission Zone Franche, le président du Comité des rites Vodun du Bénin a répondu à celles et ceux qui étaient choqués par rapport à l’accoutrement de ces Brésiliennes.
Le professeur Mahougnon Kakpo a profité de son passage dans la matinée de ce dimanche sur le plateau de l’émission Zone Franche pour apporter quelques éclairages sur la polémique avec les danseuses brésiliennes à Ouidah. Il a dans un premier temps fait remarquer que la danse à laquelle les habitants de Ouidah ont eu droit n’était pas dans les « Vodun Days ». Pour lui, la troupe brésilienne était venue dans le but de « montrer ce qu’ils ont l’habitude de faire. C’était dans leur culture, ils sont venus pour montrer ce qu’ils ont l’habitude de faire. Mais ce n’était pas dans les Vodun Days », a-t-il tenu à clarifier à l’entame de ses propos. Il s’est par la suite adressé à celles et ceux qui n’ont pas hésité à manifester leur mécontentement face aux images de danseuses presque en tenue d’Eve.
Il martèle qu’aucune image obscène n’a été diffusée au cours des différentes célébrations des « Vodun Days ». Il s’est également permis de lancer quelques piques à leur endroit en déclarant : « Le Vodun vous a dit que lui il est contre le nu ? Vous ne voyez pas le Vodun dans le nu ? » Il a rappelé la pratique qui est admise auprès de certains couvents dont les fidèles abordent sans tabou le sujet sexe. Il a cité en exemple les fidèles du Vodun Sakpata. Rappelons que cette caravane des Brésiliennes avait suscité une salve de réactions au sein de l’opinion publique. De part et d’autre, des voix s’étaient élevées pour dénoncer. L’ancien président béninois Nicéphore Dieudonné Soglo s’est également insurgé contre cette forme de célébration du 10 janvier.
Dans une déclaration il y a quelques jours, l’ancien leader de la Renaissance du Bénin s’est joint à celles et ceux qui étaient contre la danse des Brésiliennes. « C’est une insulte à ‘’Ouidah 92’’ et au discours que j’ai prononcé ce jour-là, et qu’il faut qu’on publie à nouveau et que j’assume fièrement. Car, c’est un travail scientifique et historique. La religion n’est pas de la pornographie, un carnaval, une provocation, une profanation avec des images choquantes et insoutenables. La religion est la voix par laquelle tous les peuples de la terre vont vers leur dieu, le créateur du ciel et de la terre », a-t-il martelé dans sa déclaration le 12 janvier dernier.
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