La Chine réalise une percée dans ce domaine grâce à ses scientifiques

La Chine, en tant que leader mondial de la production porcine et de l’aquaculture, est confrontée à une grave pénurie de sources de protéines, malgré ses années de succès dans ces domaines. La demande mondiale de protéines destinées à l’alimentation animale est en constante augmentation en raison de la croissance démographique, posant un défi majeur pour le pays. Actuellement, la Chine dépend fortement du soja importé, avec un volume annuel d’importation dépassant les 100 millions de tonnes, et une dépendance qui dépasse les 80%.

Pour relever ce défi, les scientifiques chinois ont exploré une solution prometteuse : la biologie synthétique. Cette approche consiste à développer des méthodes permettant une production rapide et efficace de protéines de haute qualité. Parmi les différentes voies de synthèse biologique des protéines, une équipe de l’Institut de biotechnologie industrielle de Tianjin de l’Académie chinoise des sciences a réalisé des avancées significatives.

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L’équipe, dirigée par le professeur Wu Xin, a adopté une approche novatrice en utilisant le méthanol, dérivé du charbon à moindre coût, pour la fermentation industrielle. Selon le professeur Wu, le charbon, avec des réserves mondiales considérables, peut être converti en méthanol par gazéification, offrant une alternative économique et abondante aux méthodes traditionnelles.

Cette technologie a permis de produire des protéines à un coût inférieur à celui des méthodes traditionnelles de biosynthèse. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue internationale à comité de lecture Biotechnology for Biofuels and Bioproducts. Cette percée ouvre des perspectives économiques intéressantes, avec des protéines produites à un taux de conversion élevé de 92% par rapport à la valeur théorique.

Les scientifiques ont également surmonté les défis liés à la fermentation au méthanol en développant une levure tolérante au méthanol, avec une efficacité métabolique considérablement améliorée. Cette innovation a conduit à des poids de cellules sèches et une teneur en protéines brutes remarquables de 120 g/litre et 67,2 %, respectivement.

La méthode présentée par le professeur Wu offre des avantages significatifs, tels que l’absence de besoin de terres arables, une résilience aux conditions climatiques et saisonnières, ainsi qu’une efficacité des milliers de fois supérieure aux méthodes de fermentation traditionnelles. De plus, la teneur en protéines des micro-organismes obtenus varie de 40 à 85 %, surpassant celle des plantes naturelles.

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