Tensions Algérie – Maroc: ce pays arabe dommage collatéral

Le président Tebboune (Ryad Kramdi, AFP)

Les tensions diplomatiques observées entre l’Algérie et le Maroc, durent maintenant depuis plusieurs années. Ces dernières impactent forcément les relations entre l’ensemble des pays de la région. Mais ces dissensions ont un impact plus global, plus général. Certains pays, bien que situés à des centaines ou des milliers de kilomètres, en pâtissent d’ailleurs.

C’est le cas de la Mauritanie. Nouakchott a récemment signé un accord commercial avec l’Algérie, pour faciliter les échanges locaux. Mais outre cette annonce, la Mauritanie a également pris la décision d’augmenter ses droits de douane. Une hausse de 171% (60.000 dirhams, contre 28.000 auparavant), qui ne s’applique qu’aux camions marocains. Une hausse des prix que devrait subir le consommateur final.

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La Mauritanie impliquée, de même que les Émirats arabes unis

C’est aussi le cas des Émirats arabes unis. En effet, depuis 2021, l’Émirat d’Abu Dhabi connaît une crise “silencieuse”, avec l’Algérie. Les choses se sont toutefois envenimées au cours de l’été 2023, après que les Émirats ont annoncé une série de sanctions à l’encontre de représentants algériens. Ces derniers se sont effectivement vus être déboutés dans leur demande de visa.

Le pays a justifié cette décision en expliquant croire que ces politiques et dignitaires algériens, œuvraient en défaveur des intérêts émirats dans deux régions, l’Afrique du Nord ainsi que l’Afrique Subsaharienne. Dans le même temps, l’Algérie accusait Abu Dhabi de mettre en péril sa sécurité nationale, lui reprochant notamment ses liens très proches avec le Maroc (mais aussi Israël).

L’Algérie, tout de même élue au Conseil de sécurité de l’ONU

Récemment, l’Algérie a également pointé du doigt le rôle supposé des Émirats, dans le vote contre de certaines nations alors qu’Alger souhaitait intégrer le Conseil de sécurité des Nations Unies. Outre le fait d’avoir voté “Non” à cette requête, l’Algérie accuse également les Émirats d’avoir négocié en coulisse avec certaines nations, pour qu’elles fassent de même. L’Inde serait notamment concernée. Cela n’a toutefois pas eu d’incidence sur le résultat final (184 voix pour, pour 193 engagés), ce qui a permis à l’Algérie d’obtenir, pour la quatrième fois, un siège de membre non permanent à ce conseil onusien.

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