Un moustique responsable d’une maladie rare inquiète dans ce pays inattendu

Depuis la fin du mois de décembre, l’Argentine se trouve confrontée à une prolifération alarmante d’Aedes albifasciatus, un moustique dont les effets néfastes ne se limitent pas aux chevaux, mais s’étendent également aux humains. Cet insecte est un vecteur redoutable de l’encéphalite équine de l’Ouest, une maladie neurologique rare qui, dans les cas les plus graves, peut être transmise à l’homme.

Au 11 janvier, déjà 21 cas humains ont été recensés, suscitant une vive préoccupation au sein des autorités sanitaires argentines, qui ont déclaré une alerte épidémiologique fin novembre. Les symptômes de cette maladie, allant de migraines et de fièvre à des complications plus sévères comme la méningite et l’encéphalite, mettent en lumière la gravité de la situation.

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Les autorités sanitaires argentines alertent sur la possibilité de symptômes neurologiques graves, tels que la léthargie, la rigidité de la nuque, la photophobie, les vertiges, et dans les cas les plus critiques, la stupeur et le coma. Le taux de létalité estimé entre 3 et 4 % accroît les préoccupations concernant la propagation de cette maladie.

La prolifération exceptionnelle de ces moustiques est en partie attribuée à des conditions météorologiques extrêmes. L’impact du phénomène El Niño a entraîné une augmentation des averses après des années de sécheresse, créant un environnement propice à la reproduction massive des Aedes albifasciatus, également connus sous le nom de « moustiques d’inondation ». Les œufs éclosent simultanément, générant ainsi un pic d’émergence massif d’adultes, accentuant le risque pour la population.

Outre leur impact sur la santé humaine, ces moustiques se révèlent être des adversaires redoutables en raison de leur comportement invasif et agressif. Actifs de jour comme de nuit, ils peuvent traverser les couches de vêtements, s’adaptent à toutes les températures et résistent aux répulsifs. Victoria Micieli, scientifique et chercheuse au Conseil national de la recherche scientifique et technique, les qualifie de « fléau » en raison de leur comportement hostile envers les individus.

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