Dans un contexte énergétique mondial marqué par une quête accrue de sources moins polluantes, l’Algérie se positionne comme un acteur majeur dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL). Cette ressource, considérée comme le fossile le moins nocif pour l’environnement, joue un rôle pivot dans la transition énergétique globale. À l’horizon 2050, le gaz est projeté pour répondre à 26% de la demande énergétique mondiale, surpassant ainsi la croissance du secteur pétrolier.
L’Algérie, reconnue parmi les plus grands producteurs de GNL, a récemment accentué ses efforts pour étendre sa présence sur le marché international, notamment en Europe. En surpassant le Nigeria, le pays s’est hissé au rang de premier exportateur africain de GNL en 2023, grâce à l’inauguration de nouveaux gisements et la conclusion de contrats d’envergure.
Le rapport de Shell, focalisé sur les perspectives du marché du GNL d’ici à 2040, anticipe une expansion de 50% de ce marché, stimulée principalement par les besoins de la Chine, de l’Europe et de l’Afrique. L’Algérie, aux côtés du Qatar et de l’Arabie saoudite, est identifiée comme un pilier du secteur pour les décennies à venir.
La guerre en Ukraine a engendré une reconfiguration des alliances énergétiques européennes, faisant de l’Algérie une alternative prisée au gaz russe. L’intérêt européen pour le gaz algérien s’est traduit par des accords stratégiques, dont celui avec la société britannique Grain LNG, garantissant un approvisionnement du Royaume-Uni pour une décennie à partir de 2029.
En plus de cet accord, Sonatrach a établi un partenariat avec la firme allemande VNG, prévoyant des livraisons de gaz à moyen terme dès février 2024. Ces initiatives s’inscrivent dans une série d’engagements visant à renforcer la position de l’Algérie sur l’échiquier énergétique mondial.
Le rapport de Shell met en lumière un déficit structurel imminent sur le marché européen du GNL, nécessitant une augmentation significative des importations pour combler l’écart entre l’offre et la demande. Cette situation avantage l’Algérie qui, grâce à un investissement conséquent dans ses infrastructures, notamment le port de Skikda, est prête à répondre à cette demande croissante et à s’affirmer comme un leader incontournable dans l’exportation du GNL.
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